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L'Inde et le Canada s'enfoncent dans une crise diplomatique après l'assassinat d'un leader sikh recherché par New Delhi

Le Canada accuse l'Inde d'être impliquée dans le meurtre de Hardeep Singh Nijjar, tué en juin dans l'Ouest canadien.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, et le Premier ministre indien, Narendra Modi, participent à une rencontre à New Delhi (Inde), le 23 février 2018. (MONEY SHARMA / AFP)

Le ton monte entre Ottawa et New Delhi. L'Inde a annoncé, mardi 19 septembre, avoir ordonné à un diplomate canadien de haut rang de quitter le pays, quelques heures après l'expulsion par Ottawa d'un diplomate indien. Les deux pays sont entrés dans une crise diplomatique après l'assassinat, en juin, d'un leader sikh dans l'Ouest canadien. 

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a estimé, lundi, qu'il existait des "éléments crédibles selon lesquels il existerait un lien possible entre les agents du gouvernement de l'Inde et le meurtre de Hardeep Singh Nijjar, citoyen canadien".

"L'implication de tout gouvernement étranger dans le meurtre d'un citoyen canadien sur le sol canadien constitue une violation inacceptable de notre souveraineté."

Justin Trudeau, Premier ministre canadien

dans une allocution

Justin Trudeau a demandé "avec la plus grande fermeté" au gouvernement indien de coopérer pour éclaircir cette affaire. "Les allégations d'implication du gouvernement indien dans tout acte de violence au Canada sont absurdes", a réagi, mardi, le ministère indien des Affaires étrangères. Ces accusations "visent à détourner l'attention des terroristes et extrémistes khalistanais, qui ont trouvé refuge au Canada et continuent de menacer la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Inde", a-t-il ajouté.

Recherché pour des faits présumés de terrorisme

Hardeep Singh Nijjar était recherché par les autorités indiennes pour des faits présumés de terrorisme et de conspiration en vue de commettre un meurtre. Il militait pour la création d'un Etat sikh connu sous le nom de Khalistan. Des accusations qu'il niait.

Depuis ce meurtre, la tension est montée entre Ottawa et New Delhi. Le gouvernement indien accuse le gouvernement Trudeau de fermer les yeux sur les activités de nationalistes sikhs radicaux. Ottawa a suspendu récemment les négociations en vue d'un accord de libre-échange avec l'Inde et la ministre du Commerce a annulé un déplacement prévu dans le pays en octobre.

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