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L'Eglise catholique du Canada présente ses excuses aux autochtones pour les abus dans les pensionnats

Les évêques catholiques du Canada ont reconnu "la souffrance vécue dans les pensionnats" et les "graves abus qui ont été commis par certains membres" de leur communauté.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des croix marquent les 751 tombes d'enfants autochtones découvertes sur le site de l'ancien pensionnat de Marieval, dans la province du Saskatchewan (Canada), le 20 août 2021. (KAYLE NEIS / AFP)

L'Eglise catholique du Canada a présenté des excuses officielles aux peuples autochtones, vendredi 24 septembre, après la découverte ces derniers mois de plus d'un millier de tombes près d'anciens pensionnats"Nous, les évêques catholiques du Canada, nous exprimons notre profond remords et nous présentons des excuses sans équivoque", ont-ils déclaré. Ils ont aussi reconnu "la souffrance vécue dans les pensionnats" et les "graves abus qui ont été commis par certains membres" de la communauté catholique.

"De nombreuses communautés religieuses et des diocèses catholiques ont servi dans ce système qui a conduit à la suppression des langues, de la culture et de la spiritualité autochtones, sans respecter la richesse de l'histoire, des traditions et de la sagesse des peuples autochtones", ont-ils admis. Ils ont également pris la mesure du "traumatisme historique et continu, de même que l'héritage de souffrances et de défis qui perdure encore aujourd'hui pour les peuples autochtones".

Plus de 4 000 enfants tués

Au total, plus d'un millier de tombes anonymes près d'anciens pensionnats catholiques pour autochtones ont été retrouvées à l'été 2021, remettant en lumière la politique d'assimilation forcée des Premières Nations canadiennes. Quelque 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats semblables à travers le pays, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture.

Nombre d'entre eux ont été soumis à des maltraitances ou à des violences sexuelles, et plus de 4 000 y ont trouvé la mort, selon une commission d'enquête qui avait conclu à un véritable "génocide culturel". Au cours des derniers mois, les découvertes macabres ont suscité effroi et colère dans le pays. Symboliquement, le drapeau canadien de la tour de la Paix à Ottawa reste en berne pour rendre hommage aux enfants autochtones, depuis la fin mai et la découverte des restes de 215 enfants à Kamloops, en Colombie-Britannique.

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