Certaines pilules comme Yaz et yasmin du laboratoire Bayer semblent accroître le risque de caillot sanguin.
Dans ses conclusions préliminaires, la FDA estime que les pilules contraceptives contenant de la drospirénone, un gestagène synthétique de nouvelle génération proche de l'hormone naturelle, voyaient leur risque de formation de caillot sanguin multiplier par 1,5 comparativement à celles utilisant des pilules plus anciennes.
La Food and Drug Administration (FDA) a analysé des études qui ont porté sur plus de 800 000 femmes ayant utilisé différents moyens de contraception entre 2001 et 2007. Les pilules Yaz et Yasmin du laboratoire allemand Bayer, parmi les plus vendues, contiennent de la drospirénone combinée à de l'éthinylestradiol, un oestrogène très courant dans les contraceptifs oraux.
La FDA a comparé les nouvelles pilules à la drospirénone aux anciennes qui contenaient du lévonorgestrel en utilisant les dossiers médicaux des femmes dans ces études.
La FDA a également constaté un risque accru de caillot sanguin avec le timbre contraceptif Ortho Evra bon pour une semaine de la firme Johnson and Johnson et l'anneau vaginal contraceptif mensuel NuvaRing du laboratoire Merck. Ces trois méthodes de contraception "sont liées à un plus grand risque de phlébite comparativement à des contraceptifs standards à faible dose", écrit l'Agence américaine des médicaments.
La FDA indique sur son site ne pas être encore parvenue à une conclusion définitive sur l'innocuité de ces contraceptifs qui sera soumise à un comité consultatif d'experts le 8 décembre.
L'AEM souhaiterait un label d'avertissement
De son côté l'Agence européenne des médicaments a conclu en mai dernier que ces contraceptifs oraux représentaient un risque accru de phlébite et que le label d'avertissement devrait être mis à jour pour en tenir compte.
Toutefois l'agence relevait que le risque général de formation de caillot lié à toute méthode de contraception demeurait faible ne justifiant pas une recommandation aux femmes de cesser de prendre des pilules contenant de la drospirénone.
Ces nouvelles pilules sont l'objet de plusieurs actions en justice dont une visant la pilule Yaz de Bayer engagée plus tôt cette année par les parents d'une jeune Américaine décédée à la suite d'un caillot sanguin. Deux études publiée récemment dans le British Medical Journal ont conclu que les pilules Yaz et Yasmin triplaient et doublaient respectivement le danger de caillots de sang graves comparativement à la génération précédente de contraceptifs oraux.
Sur son site internet officiel, Bayer indique que Yaz est lié "à un accroissement du risque de plusieurs effets secondaires graves dont des caillots de sang, des accidents vasculaires cérébraux et des crises cardiaques". Ce risque, selon des médecins, concerne encore davantage des femmes de plus de 35 ans et qui fument.
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