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"Cette coopération avec l’Algérie, un moment unique" (juge Trévidic)

Le juge parisien Marc Trévidic était l’invité de France Info ce jeudi. Le magistrat mènera une visite en Algérie les 12 et 13 octobre 2014 dans le cadre l'enquête sur l'assassinat des moines de Tibéhirine en 1996.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

A deux reprises cette année, la visite en Algérie du juge antiterroriste parisien Marc Trévidic avait été reportée par les autorités d’Alger. Le feu vert est finalement arrivé en septembre et le déplacement est prévu les 12 et 13 octobre. Le juge et sa consœur Nathalie Poux ont obtenu d’Alger l’accord de principe pour assister à l’exhumation et l’autopsie d’une partie des corps des sept moines enlevés en 1996. L’autorisation algérienne aura mis près d’un an à se concrétiser.

 

Le juge avait publiquement exprimé son impatience faute d’invitation officielle, cette fois le magistrat se montre extrêmement discret sur une mission sensible.

"C’est un soulagement pour moi et pour les familles qui avaient beaucoup de pression. Et c’est un moment unique de montrer que la France et l’Algérie peuvent coopérer judiciairement sur un dossier sensible. Je suis sûr que ça va bien se passer. "

Le juge français part ce dimanche avec son équipe d’experts, des compétences qu’il ne veut pas commenter. Marc Trévidic précise que le juge algérien dispose aussi de son équipe d’experts.

"Les spécialistes des deux pays travailleront ensemble, le juge algérien chapeautera et je serai présent. Nous sommes en Algérie, il ne faut pas l’oublier. "

Le rapt et l’exécution des religieux avaient été revendiqués en 1996 par le Groupe islamique armé(GIA). Seules les têtes des moines avaient été retrouvées, au bord d'une route de montagne. Depuis, la thèse officielle du GIA, comme responsable, fait l'objet de versions contradictoires.

Interrogé par ailleurs sur l’assassinat en septembre en Algérie du français Hervé Gourdel par un groupe djihadiste, le juge antiterroriste s’est montré confiant sur les recherches du corps et l’enquête.

"Je suis persuadé que l’Etat algérien a tout intérêt et a envie de trouver les responsables. "

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