A Shanghai, Emmanuel Macron appelle la Chine à s'ouvrir davantage
Le président français a notamment tenté d'apaiser les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.
Une "plus grande ouverture de la Chine et de son marché". En visite en Chine, Emmanuel Macron a appelé mardi 4 novembre le président Xi Jinping à "consolider" l'ouverture de son immense marché aux entreprises étrangères et à coopérer avec l'Europe pour lutter contre les tentations unilatérales, sur fond de tensions commerciales croissantes.
"Nous avons besoin d'une plus grande ouverture de la Chine et de son marché", a clamé le chef de l'Etat français, au cours de la cérémonie d'ouverture de la Foire aux importations de Shanghai. "Beaucoup a été fait ces dernières années" par Pékin, a estimé Emmanuel Macron, avec "d'importantes réductions tarifaires" ou "des réformes dans le secteur financier". "Nous appelons à leur consolidation et à leur approfondissement", a-t-il ajouté.
Pour sa deuxième visite en deux ans en Chine, le président français est accompagné par les patrons des principales entreprises françaises actives dans le pays le plus peuplé au monde, mais aussi de sociétés cherchant à s'y implanter en vain. "La porte de la Chine s'ouvrira toujours plus grande", a pourtant assuré le président chinois Xi Jinping.
"La guerre commerciale ne fait que des perdants"
A propos de la guerre commerciale engagée avec Washington, Emmanuel Macron a dit espérer un accord commercial entre les deux principales économies mondiales "qui préserve les intérêts" des autres pays. Il a par ailleurs souligné que l'Union européenne est premier partenaire économique de Pékin. "La guerre commerciale ne fait que des perdants", a assuré le président français.
En ce qui concerne l'Hexagone, une quarantaine de contrats doivent être signés lors de la visite qui se termine mercredi, notamment dans les domaines de l'aéronautique, l'espace ou l'agriculture, selon l'Elysée. Actuellement, la Chine est le 7e client de la France et son 2e fournisseur. Les exportations tricolores vers ce pays ont progressé de 11% l'an dernier et représenté 21 milliards d'euros.
Les entreprises agroalimentaires françaises sont sur le devant de la scène et espèrent bénéficier de l'accord sur les indications géographiques protégées (IGP) qui doit être signé mercredi à Pékin entre la Chine et l'Union européenne. Emmanuel Macron a estimé qu'il devrait permettre de mieux "protéger le savoir-faire" dans 26 IGP françaises, du vin de Bordeaux au fromage de Comté.
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