Après avoir fermé le consulat chinois à Houston, les Etats-Unis appellent "le monde libre" à 'triompher" de la "nouvelle tyrannie" de Pékin

Les mots employés rappellent plus que jamais la Guerre froide avec l'Union soviétique. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a appelé jeudi 23 juillet "le monde libre" à "triompher" face à la "nouvelle tyrannie" incarnée selon lui par la Chine communiste, au lendemain de la fermeture du consulat chinois à Houston décrit comme "une plaque tournante de l'espionnage".

Pékin dénonce des déclarations "démolissent le pont d'amitié entre les Chinois et les Américains"

"La Chine d'aujourd'hui est de plus en plus autoritaire à l'intérieur du pays, et plus agressive dans son hostilité face à la liberté partout ailleurs", a-t-il déclaré en Californie. "Nous avons fermé le consulat de Chine à Houston car c'était une plaque tournante de l'espionnage et du vol de propriété intellectuelle", a encore lancé Mike Pompeo, sans préciser clairement les faits reprochés à ses diplomates.

Si nous nous inclinons maintenant, nos petits-enfants pourraient être à la merci du Parti communiste chinois, dont les actes constituent le premier défi du monde libre.

Mike Pompeo

Le discours, prononcé depuis la bibliothèque présidentielle Richard Nixon à Yorba Linda, entend résumer avec force la stratégie de fermeté du président Donald Trump face au géant asiatique, présenté à plusieurs reprises comme une "menace" ou un "danger".  Il fait en tout cas franchir un nouveau pallier dans l'escalade sans précédent entre les deux grandes puissances rivales.

Pékin a promis des représailles après l'annonce de la fermeture du consulat chinois dans la grande ville du Texas, une mesure inédite depuis l'établissement de relations diplomatiques entre les deux pays en 1979. La diplomatie chinoise a dénoncé une nouvelle fois jeudi une "calomnie malveillante" qui "démolit le pont d'amitié entre les Chinois et les Américains".