Cet article date de plus de huit ans.

Chine : des centaines d'anciens soldats manifestent pour obtenir des emplois

Depuis mardi 11 octobre, plusieurs centaines d'anciens militaires manifestent à Pékin pour obtenir un emploi dans le civil. Un important dispositif policier encadre ce rassemblement interdit.

Article rédigé par Dominique André, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Plusieurs centaines d'anciens militaires ont manifesté mardi à Pékin pour obtenir un emploi dans le civil (RADIO FRANCE / Dominique André)

L'image est incongrue en Chine où les manifestations ne sont pas autorisées. Bravant l'interdiction, des centaines d’anciens soldats de l’armée populaire de Chine manifestent en treillis depuis mardi 11 octobre, devant un bâtiment du ministère de la Défense, situé dans le centre de Pékin. Un important dispositif de police a été mis en place pour contenir le rassemblement et le cacher aux yeux des passants et des journalistes.

Un travail "promis"

Les hommes présents pour revendiquer sont tous d’anciens soldats, officiers ou sous-officiers. Ils sont venus de toute la Chine pour ce rassemblement rarissime à Pékin. En treillis, sous les fenêtres du musée militaire et du ministère de la Défense, ils sont des centaines de tous âges à se rassembler. Les manifestants affirment vouloir défendre leur droit à obtenir un travail dans le civil après avoir quitté l’armée. Le gouvernement leur avait promis ces emplois. Sous la présidence de Xi Jinping, l’Armée populaire de libération, la plus importante au monde, subit une réforme sans précédent avec la suppression de 300 000 postes afin de la moderniser et la professionnaliser.

Des contestataires très encadrés

Il est très difficile d’approcher les manifestants. Les journalistes sont rapidement contrôlés et la police les fait partir mais des photos circulent sur les réseaux sociaux. Mardi soir, aux abords du rassemblement à Pékin, la tension était palpable. La police a empêché tout contact avec les manifestants. "Nous sommes des anciens soldats de l’armée", crie aux journalistes un protestataire. "Il n’y a pas moyen de trouver un travail correct, nos droits ne sont pas reconnus. Le pays ne fait rien pour nous aider", ajoute-t-il. Pour dissimuler les manifestants, des autocars ont été installés tout le long de l’avenue Chang’an, l’avenue de la Voie céleste, principale artère de Pékin, qui débouche quelques kilomètres plus loin sur la place Tiananmen.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.