Chine : les attaques des houthis en mer Rouge pénalisent les exportations de la deuxième économie mondiale
Les problèmes de sécurité en mer Rouge, avec les attaques des Houthis, pèsent de plus en plus sur le commerce mondial. C'est l'une des routes maritimes les plus fréquentées par les navires marchands. Et l'un des pays les plus touchés, c'est la Chine. L'insécurité en mer Rouge perturbe sérieusement les exportations de la deuxième économie mondiale.
Le marché de Yiwu, dans le sud-est du pays, est le temple des exportations chinoises. Des centaines d'usines fabriquent ici une grande partie des petites marchandises "made in China" qu'on retrouve dans le monde entier. Avant le Nouvel An chinois, la machine tourne traditionnellement à plein régime, car il faut exporter au plus vite les marchandises avant le début des fêtes.
Des entrepôts pleins à craquer
Mais cette année, la situation sécuritaire en mer Rouge est venue chambouler l'organisation. De nombreux navires sont contraints de faire le détour par l'Afrique du Sud pour éviter les attaques et ils mettent donc plus de temps à revenir en Chine où les marchandises s'accumulent dans les entrepôts.
"Nos clients sont très pressés car ils ont beaucoup de marchandises à exporter et à transporter avant le Nouvel An chinois, raconte Wang Bingqing, responsable dans une grosse entreprise de logistique de Yiwu. Mais la fréquence des navires diminue et le temps de transport s'allonge. Les clients n'arrivent pas à écouler leurs marchandises avant le Nouvel An. Nous avons un entrepôt de 7 000 m² au port de Yiwu et il est complet."
"Il n'y a plus de place dans les conteneurs. Les commerçants sont très inquiets."
Wang Bingqing, responsable dans une entreprise de logistiqueà franceinfo
Au-delà de Yiwu, c'est toute l'économie chinoise, très dépendante des exportations, qui est touchée. Le port de Ningbo, au sud de Shanghai, l'un des plus importants au monde, se retrouve complètement saturé. Il n'y a plus assez de conteneurs et de navires pour faire partir les marchandises.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.