En Chine, la commune de Wukan, à 200 km de Canton, continue de défier le pouvoir central même si celui-ci a fait le choix de la répression.
Ce sont des images rares en Chine, des images de rébellion entre forces de l'ordre et villageois. Depuis deux jours, aux jets de pierre, des policiers répondent par des balles en caoutchouc. Il y a de nombreux blessés, impossible de savoir combien. Et des arrestations, 13 aujourd'hui, 16 septembre.
Laboratoire démocratique
C'est la condamnation pour corruption au début du mois du maire du village qui a mis le feu aux poudres. Des aveux publics aux allures de procès stalinien que les villageois refusent de croire. Wukan, le village de 13 000 habitants n'en est pas à sa première rébellion. Il était devenu célèbre en 2011. Les habitants s'étaient soulevés contre le parti communiste local, accusé de s'enrichir en leur volant leurs terres. Surtout, il passait pour un laboratoire démocratique. En 2012, le maire avait été choisi par la population, après des élections libres, événement sans précédent en Chine.
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