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Commerce : entre la Chine et l'Europe, le succès de la nouvelle route de la soie

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Commerce : entre la Chine et l'Europe, le succès de la nouvelle route de la soie
Commerce : entre la Chine et l'Europe, le succès de la nouvelle route de la soie Commerce : entre la Chine et l'Europe, le succès de la nouvelle route de la soie (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2 - A.Girault-Carlier, A.Miguet, A.Husser, G.Caron, A.Cao, E.Noël
France Télévisions
France 2

Le fret ferroviaire a explosé entre la Chine et l'Europe durant la crise sanitaire. Une nouvelle route de la soie a vu le jour en 2019, utilisée par de plus en plus d'entreprises françaises. 

Dans la province chinoise de Shandong, des centaines de conteneurs entassés s'apprêtent à partir pour l'Europe. Ils ne voyageront pas en bateau comme dans 93% des cas, mais en train. À l'intérieur, on trouve du matériel industriel : des pneus, des chaises, des tentes ou encore des sacs de randonnée. Durant la visite des équipes de France Télévisions, 50 conteneurs partent pour l'Allemagne. Le convoi doit être prêt en une heure. "Avec la mise en service de ce train entre ici et l'Europe, on a une augmentation des demandes" explique un ouvrier. De trois trains par semaine y a deux ans, le rythme atteint les deux trains par jour. 

Vers de nouveaux marchés 

La ligne de fret ferroviaire a vu le jour en 2019. Elle fait partie de la nouvelle route de la soie. Depuis la pandémie, la cadence ne cesse d'augmenter, avec une vingtaine de gares au départ, et 11 000 kilomètres de rails pour environ 22 jours de trajet. La Chine s'offre avec cette ligne une nouvelle porte d'entrée en Europe. Au total, 600 millions d'euros ont été débloqués pour la prise en charge d'une partie du transport. Cette stratégie permet au pays de grignoter de nouveaux marchés. "Le fret sino-européen est moins cher que l'avion, et en termes de vitesse il est plus rapide que le bateau. Donc c'est un avantage propre, parfait pour les produits de valeurs", analyse Che Tanlai, vice-président du centre de conseil de fret international de l'association de transport de la Chine. 

Pour qu'ils soient rentables, les trains de Chine ne doivent pas repartir à vide. Dans la région lyonnaise, un fabricant des meubles haut-de-gamme a ainsi saisi l'occasion de fournir ses 35 magasins chinois. La société réalise 12% de son chiffre d'affaires en Chine. Elle paye 3 500 euros de sa poche pour chaque conteneur, et l'État chinois prend en charge les 2 500 euros restants. Pres d'une centaine d'entreprises françaises exportent ainsi. 

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