Cet article date de plus de deux ans.

Chine : le Parti communiste inclut pour la première fois le refus de l'indépendance de Taïwan dans sa charte

A l'ouverture du congrès du Parti communiste chinois samedi, le président chinois avait réaffirmé qu'il comptait "réunifier" Taïwan à la Chine, par la force si nécessaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La session de clôture du congrès du Parti communiste chinois (PCC), le 22 octobre 2022 à Pékin (Chine).  (DING LIN / XINHUA / AFP)

Une première, qui intervient dans un contexte de tensions entre la Chine et TaïwanLe Parti communiste chinois (PCC) a décidé, samedi 22 octobre, d'inclure pour la première fois dans sa charte une mention sur l'opposition de Pékin à l'indépendance de Taïwan, selon une résolution rendue publique à la clôture du congrès du PCC.

Le congrès "accepte d'inclure dans la charte du parti des déclarations sur (...) l'opposition résolue et la dissuasion des séparatistes qui cherchent à obtenir l'indépendance de Taïwan", précise la résolution. 

Le parti a également réaffirmé, en clôture de son congrès, le "rôle central" de Xi Jinping, à la veille de l'officialisation quasi certaine d'un troisième mandat pour l'homme fort de Pékin. Pour se maintenir au pouvoir, Xi Jinping avait fait supprimer de la Constitution en 2018 la limite de deux mandats. 

Un possible "recours à la force"

A l'ouverture du congrès du PCC, samedi, le président chinois avait réaffirmé qu'il comptait "réunifier" Taïwan à la Chine, par la force si nécessaire. "Nous œuvrerons avec la plus grande sincérité et les plus grands efforts pour une réunification pacifique (de Taïwan), mais nous ne renoncerons jamais au recours à la force et nous nous réservons la possibilité de prendre toutes les mesures nécessaires", avait-il déclaré.

Selon le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, Pékin souhaite s'emparer de Taïwan "à un rythme beaucoup plus rapide" qu'envisagé auparavant. L'armée américaine doit se tenir prête à répondre à une potentielle invasion de Taïwan par Pékin dès cette année, a prévenu mercredi l'amiral Michael Gilday, chef des opérations navales américaines. "Je ne peux pas exclure cette possibilité. Je ne veux pas du tout être alarmiste en disant cela. C'est juste que nous ne pouvons pas l'écarter", a-t-il déclaré auprès du think tank Atlantic Council.

Le Parti communiste chinois n'a jamais contrôlé Taïwan, mais Pékin estime que cette île autonome fait partie intégrante de son territoire.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.