Covid-19 : plusieurs villes de Chine assouplissent les restrictions sanitaires dans la foulée des manifestations
Plusieurs villes chinoises ont allégé les règles draconiennes contre le Covid-19, vendredi 2 décembre, dans la foulée des manifestations historiques pour réclamer la fin des restrictions et davantage de libertés. Des milliers de manifestants se sont rendus dans les rues des métropoles chinoises le dernier week-end de novembre, fatigués des confinements fréquents mis en place par Pékin.
A partir de vendredi, la métropole de Chengdu n'exigera plus un résultat de test négatif récent pour entrer dans les lieux publics ou prendre le métro, mais seulement un pass sanitaire au vert, confirmant qu'ils n'ont pas traversé une zone "à haut risque". Dans la capitale, Pékin, les autorités sanitaires ont appelé, jeudi, les hôpitaux à cesser de refuser des soins en l'absence de test PCR négatif datant de moins de 48 heures.
Changement de doctrine
De nombreuses autres villes touchées par une recrudescence des cas de coronavirus autorisent désormais la réouverture des restaurants, des centres commerciaux et même des écoles, s'écartant ainsi clairement des règles strictes de confinement qui prévalaient jusqu'ici. Dans la ville d'Urumqi, capitale de la région du Xinjiang, où un incendie mortel avait déclenché les premières manifestations – les restrictions ont été accusées d'avoir retardé les secours –, les autorités ont annoncé vendredi que les supermarchés, les hôtels, les restaurants et les stations de ski seraient progressivement rouverts.
Dans une analyse publiée vendredi par le Quotidien du Peuple, organe du Parti communiste au pouvoir, plusieurs experts de la santé soutiennent les mesures prises par certaines autorités locales pour permettre aux cas positifs de rester en quarantaine chez eux. Il s'agit d'un changement radical par rapport aux règles prévalant jusque-là et qui, dans encore une grande partie du pays, exigent que les personnes infectées soient confinées dans des installations gouvernementales.
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