Cet article date de plus de deux ans.

Hong Kong : les électeurs boudent un scrutin sans candidat de l'opposition, avec 30% de participation

Seulement 30% des Hongkongais se sont déplacés pour voter, dimanche. Ce taux de participation final est le plus bas depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine par le Royaume-Uni en 1997.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Un homme et sa fille entrent dans un bureau de vote, le 19 décembre 2021 à Hong Kong (Chine). (MIGUEL CANDELA / ANADOLU AGENCY / AFP)

Ils ont voté avec leurs pieds. Les Hongkongais ont largement boudé les urnes, dimanche, pour le renouvellement du Conseil législatif de leur ville en vertu d'un nouveau processus imposé par Pékin, qui a drastiquement réduit le nombre des sièges pourvus au suffrage universel et réservé le droit d'être candidat aux "patriotes" loyaux envers la Chine.

A la clôture du scrutin, seuls 30% des inscrits avaient voté pour désigner les 20 membres élus au suffrage universel sur les 90 que compte le Conseil législatif (le "LegCo"). Les 70 membres restants sont choisis par plusieurs comités composés d'élites politiques acquises au régime chinois. Ce taux de participation final est le plus bas depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine par le Royaume-Uni en 1997. Au précédent scrutin, en 2016, la participation avait été de 58,3%. Le "LegCo" comptait alors 70 membres, pour moitié désignés directement par les électeurs.

Cette année, pour être autorisé à briguer un siège, chacun des 153 candidats avait dû donner des gages de loyauté politique à l'égard de la Chine et de "patriotisme". De ce fait, les militants pour la démocratie ont été empêchés de se présenter ou y ont renoncé, lorsqu'ils ne sont pas en prison ou en fuite à l'étranger. Plusieurs d'entre eux qui vivent en exil avaient appelé à boycotter les urnes. Le taux de participation, thermomètre de l'adhésion des Hongkongais au nouveau système électoral, était donc la seule véritable inconnue.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.