Hong Kong pourrait conserver sa semi-autonomie "au-delà de 2047", affirme la cheffe de l'exécutif
Depuis sa rétrocession à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, Hong Kong jouit d'une relative autonomie garantie jusqu'en 2047.
"Il y a suffisamment de raisons de croire" que la formule "un pays, deux systèmes ne changera pas après 2047", a déclaré Carrie Lam, cheffe de l'exécutif hong-kongais, lors de sa première intervention au Conseil législatif depuis octobre, jeudi 16 janvier. Ce principe pourra être prolongé si la loyauté envers Pékin est maintenue et si les jeunes manifestants ne le "détruisent" pas avec des "malentendus temporaires", a-t-elle précisé.
Depuis sa rétrocession à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, Hong Kong est régi par le principe "un pays, deux systèmes". Les sept millions d'habitants de ce territoire jouissent de leur propre système politique, législatif, économique et judiciaire. Ils possèdent leur propre monnaie, le dollar hongkongais, indexé sur le dollar américain. Signé en 1997, ce principe est censé durer pendant cinquante ans et prendre fin en 2047, mais depuis plus de huit mois, des milliers de Hongkongais manifestent pour que ce régime soit garanti au-delà.
Certains Hongkongais ont le sentiment que l'accord de rétrocession n'est déjà plus respecté. Au printemps 2019, l'annonce d'un projet de loi devant permettre des extraditions vers la Chine continentale a mis le feu aux poudres et déclenché un nouveau mouvement de protestation. Depuis, les manifestants ont émis cinq revendications : le retrait de ce projet de loi et non sa simple suspension, le retrait de la qualification "d'émeutes" pour les manifestations du 12 juin, avec la création d'une commission d'enquête indépendante sur les accusations de violences policières, la libération sans poursuite des centaines de manifestants arrêtés, la mise en place du suffrage universel et la démission de Carrie Lam.
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