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"Ils seront châtiés" : Pékin lance une mise en garde sans précédent envers des manifestants à Hong Kong

Il s'agit du message le plus fort lancé par Pékin depuis le début de la contestation, début juin, provoquée par un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine continentale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des manifestants lors de la grève générale à Hong Kong, le 5 mai 2019. (EYEPRESS NEWS)

"Ceux qui jouent avec le feu périront par le feu". Pékin a adressé mardi 6 août son plus ferme avertissement en date aux manifestants hongkongais qui défient depuis deux mois le régime communiste. 

"Ne sous-estimez jamais la ferme détermination et la puissance immense du gouvernement central", a lancé lors d'une conférence de presse le porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao du gouvernement chinois, Yang Guang, qui a une nouvelle fois accusé une poignée de militants d'être à l'origine de l'agitation, avec l'appui de forces étrangères non précisées. "Au bout du compte, ils seront châtiés", a-t-il déclaré.

Cela doit être très clair pour le tout petit groupe de criminels violents et sans scrupules, et les forces répugnantes qui se cachent derrière eux : ceux qui jouent avec le feu périront par le feu.

le porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao

lors d'une conférence de presse

Cet avertissement intervient au lendemain d'une journée de chaos dans la métropole du sud de la Chine, marquée par une grève générale et des perturbations dans les transports. Il s'agit du message le plus fort lancé par Pékin depuis le début de la contestation, début juin, provoquée par un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers le reste de la Chine.

Le projet a été retiré mais les manifestations se poursuivent et prennent un tour de plus en plus violent, les contestataires réclamant l'enterrement définitif du projet de loi et la tête de la dirigeante de l'exécutif local, Carrie Lam.

Crainte d'une intervention de l'armée chinoise

Le régime chinois, qui ne tolère pas la contestation en Chine continentale, s'est pour l'heure refusé à intervenir sur place, laissant les forces de l'ordre hongkongaises gérer la situation. Interrogé sur la possibilité de voir l'Armée populaire de libération (APL) intervenir, Yang Guang a estimé que le gouvernement et la police locales étaient "pleinement en mesure de punir les violences conformément à la loi, de rétablir l'ordre et la stabilité sociale". L'APL "est une force puissante mais aussi civilisée", a-t-il toutefois remarqué. "Elle agit conformément à la loi".

La semaine dernière, l'armée chinoise a diffusé une vidéo menaçante montrant ses soldats occupés à réprimer une émeute dans la métropole revenue à la Chine en 1997. L'armée chinoise, qui dispose d'une garnison de plusieurs milliers d'hommes à Hong Kong, n'est pas censée se mêler des affaires du territoire. Mais le commandant de la garnison a rappelé la semaine dernière que la loi l'autorisait à intervenir pour rétablir l'ordre, sur demande des autorités locales.

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