Manifestations à Hong Kong : le gouvernement suspend le projet de loi controversé sur l'extradition vers la Chine
"Le gouvernement a décidé de suspendre la procédure d'amendement législatif", a déclaré la dirigeante de l'exécutif de Hong Kong.
La dirigeante de l'exécutif de Hong Kong a annoncé, samedi 15 juin, la suspension du projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine, à l'origine de manifestations massives. "Le gouvernement a décidé de suspendre la procédure d'amendement législatif", a déclaré Carrie Lam à la presse après une semaine de protestations sans précédent dans l'ancienne colonie britannique.
Hong Kong a connu mercredi ses pires violences politiques depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Des dizaines de milliers de protestataires ont été dispersés par la police anti-émeutes avec des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène. Un million de personnes ont par ailleurs manifesté dimanche dernier.
Réunion d'urgence
L'opposition au projet de loi réunit avocats, organisations juridiques influentes, capitaines d'industrie, chambres de commerce, journalistes, militants et diplomates occidentaux. Selon le South China Morning Post, Carrie Lam a tenu vendredi soir une réunion d'urgence avec ses conseillers, tandis que des responsables chinois se réunissaient eux aussi dans la ville voisine de Shenzhen pour tenter de trouver un moyen de sortir de l'impasse.
Carrie Lam, qui a été nommée par une commission largement composée de loyalistes pro-Pékin, avait jusqu'à présent refusé d'abandonner le projet de loi sur l'extradition malgré des mois de critiques et de protestations. Mais elle s'est trouvée depuis vendredi devant des appels de plus en plus nombreux venant de son propre camp politique à céder devant la colère de la population.
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