La Chine boycotte H&M, Nike et Uniqlo après leur engagement pris en faveur des Ouïghours
Plusieurs multinationales du prêt-à-porter sont boycottées par la Chine à la suite de leur engagement de ne plus acheter du coton provenant des champs du Xinjiang, où des membres de la minorité musulmane Ouïghours seraient forcés de travailler.
Dans une des vidéos qui circulent le plus sur les réseaux sociaux chinois, une pancarte H&M est en train d’être démontée dans la ville de Chengdu. Le groupe suédois, Nike, ou encore Uniqlo et d’autres marques étrangères se retrouvent dans le viseur des autorités chinoises. En cause : le coton issu du Xinjiang, que plusieurs multinationales du prêt-à-porter ont choisi de boycotter, en raison du travail forcé des Ouïghours qui sévirait dans les champs de cette région de l’ouest de la Chine. Des centaines de milliers de membres de cette communauté musulmane y sont enfermés dans des camps dits de "rééducation".
La Chine nie le travail forcé
La réaction de la Chine a été radicale : du jour au lendemain, les produits vendus par ces marques ont disparu des plateformes d’e-commerce. Des appels au boycott ont été relayés sur les réseaux sociaux et par des stars chinoises. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères a nié le travail forcé dont le pays est accusé. “Les Chinois n’autoriseront plus les étrangers à profiter des largesses de la Chine tout en la critiquant”, a lancé Hua Chunying. Ces marques se retrouvent coincées entre un marché en pleine expansion et le désir d’éthique de leurs clients occidentaux.
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