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Les Chinois, rois du marché de l'éolien offshore
Publié le 11/12/2012 15:03
Mis à jour le 11/12/2012 18:05
Alors que la conférence de Doha vient de se terminer, la Chine, un des plus grands pollueurs de la planète, continue son développement dans l’énergie verte, notamment dans l’éolien.
Dix photos d’usines d’éoliennes et de parcs offshore illustrent ce propos.
Pour Greenpeace International et l'association mondiale de l'éolien, Global Wind Energy Council, ce type d’énergie devrait fournir 12% de l'électricité mondiale et permettre de créer 1,4 millions d'emplois supplémentaires.
La Chine détient aujourd'hui les plus grandes capacités éolienne et hydroélectrique du monde. L’éolien enregistre une croissance annuelle de plus de 60%. (REUTERS/Tyrone Siu)
En Chine, l’énergie du vent, qui a dépassé le nucléaire, est devenu en dix ans la troisième source d’électricité du pays, avec une capacité installée 118 fois supérieure. 50% des investissements dans le domaine énergétique sont dédiés à l’éolien.
D'ici à 2020, la Chine prévoit d'investir dans ce secteur 100 milliards de dollars pour produire en cinq ans jusqu'à 30.000 mégawatts (MW).
A l’horizon 2050, Pékin espère produire 17% de son électricité grâce à l’éolien, soit 1.000 gigawatts (GW). (AFP CHINA XTRA)
Le gouvernement impose aux grandes compagnies d’Etat (China Power Investment Corporation, Huaneng New Energy, Longyang Electric), qui dominent le marché, de produire vite et beaucoup.
Pourtant, ce secteur traverse une passe difficile, même si sa croissance en Chine ne devrait pas ralentir avant 2015 pour dépasser les 100 GW, dont 3% installés en mer.
Si Pékin veut augmenter sa capacité offshore à 5 GW d'ici à 2015 et à 30 d'ici à 2020, le pays devra d’abord régler un énorme problème : la vétusté et l’archaïsme de son réseau électrique. (REUTERS/David Gray)
Les principales villes chinoises sont implantées dans l’est du pays, non loin des côtes.
L’avantage de l’offshore sur l’éolien terrestre est indéniable : il peut être consommé et acheminé plus facilement que l’énergie produite dans les grandes plaines de l’ouest et du nord.
De plus, les terres agricoles, moins nombreuses qu’on pourrait le croire en raison de la taille du pays, sont déjà occupées par de nombreux pylônes électriques. Leur utilisation à des fins énergétiques est souvent très critiquée. (REUTERS/David Gray)
Le sud est trop dangereux en raison de son climat extrême et des tempêtes. A contrario, les régions côtières du nord-est du pays, de Shanghai à Tianjin, et surtout la province du Jiangsu, sont idéales pour le développement de nouveaux parcs.
Quatre projets sur les sites de Rudong, Dongtai ou Dafeng sont en cours de réalisation. D’autres ont démarré dans la baie de Bo Hai.
Ces régions côtières sont les locomotives économiques du pays. (AFP CHINA XTRA)
En juin 2010, le secteur chinois de l'énergie éolienne offshore prend un tournant décisif avec l’ouverture de la première ferme, quelques semaines seulement avant l’inauguration de l’Exposition universelle. Située à l'est du pont de la mer Orientale de Shanghai, à 10 km du littoral, le Shanghai Donghai Bridge a coûté 264 millions d'euros.
Produisant 102 MW grâce aux 34 turbines de 3 MW du plus grand constructeur chinois Sinovel, il se place en 13e position des parcs les plus puissants du monde. (AFP/ Wang xiaoguang)
Grâce à l’essor des parcs offshore, le marché chinois des pales d’éoliennes est le plus important de la planète, avec 59% du marché. Près de 40.000 installations ont déjà été réalisées dans le pays.
En 2020, les éoliennes offshore représenteront 11% des pales produites, contre seulement 1% aujourd’hui, révèle le dernier rapport de Global Data. (REUTERS/David Gray)
Aucune compagnie éolienne étrangère n’est installée en Chine. Seul leur savoir-faire technologique est sollicité.
Seule la compagnie allemande Siemens Wind Power a réussi à signer en décembre 2012 deux contrats de fourniture de turbines. Elle prévoit également de monter sa première ligne de fabrication locale.
Autres exceptions, les firmes danoises LM et Vestas, qui fabriquent depuis une dizaine d’années des pales de rotors. (AFP/ Imaginechina/ Xu Congjun)
Même si elles sont plus grandes, les pales pour l’offshore ressemblent à celles utilisées pour le terrestre.
Les entreprises chinoises progressent très rapidement en matière d’aérodynamique et dans la maîtrise des matériaux composites, ce qui va leur permettre progressivement de produire leurs propres matériels. (AFP/ Imaginechina/ Xu Congjun)
Dans la province de Jiangsu, a été installé en octobre 2012 un nouveau type de pale de 5 MW, conçu en collaboration avec des groupes allemand, néerlandais et danois pour le plus grand projet offshore du pays.
Lors de son dernier plan quinquennal d'innovation industrielle 2011-1015, le gouvernement chinois a déclaré vouloir doter son industrie d'une turbine éolienne offshore de 10 MW d'ici à 2015. Grâce à la puissance et à l'excellence de l’offshore, le marché pourra alors s’ouvrir à l’exportation. (AFP/Imaginechina/Xu Hede)
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