Persécution des Ouïghours : la France se dit "profondément préoccupée", Washington exige que Pékin rende des comptes
Le Quai d'Orsay appelle Pékin "à mettre en œuvre les recommandations de ce rapport, ainsi qu’à mettre fin aux violations des droits de l’Homme à l’encontre des populations ouïghoures et des autres personnes appartenant aux minorités".
Les réactions se multiplient, après la publication d'un rapport (en anglais) des Nations unies sur les violations des droits humains dans la région du Xinjiang (Chine), en particulier contre la minorité ouïghoure. Dans un communiqué du Quai d'Orsay, jeudi 1er septembre, la France se dit "profondément préoccupée par les conclusions du rapport du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme".
Le document, poursuit le Quai d'Orsay, "confirme les informations déjà publiées dans des rapports crédibles, toujours plus nombreux, qui font état de violations généralisées et systématiques des droits de l’Homme". Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères pointe des "cas de détentions arbitraires, de torture ou de peines et traitements cruels, inhumains et dégradants, de disparitions forcées, de stérilisations forcées, de violences sexistes et sexuelles et de séparations de familles". "La France prend également note des conclusions selon lesquelles certaines de ces violations pourraient être constitutives de 'crimes internationaux, en particulier de crimes contre l’humanité'", poursuit la porte-parole du Quai d'Orsay.
Paris appelle Pékin "à mettre en œuvre les recommandations de ce rapport, ainsi qu’à mettre fin aux violations des droits de l’Homme à l’encontre des populations ouïghoures et des autres personnes appartenant aux minorités".
La Chine appelée à "rendre des comptes"
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a salué à son tour le rapport de l'ONU, exigeant que la Chine rende des comptes sur ce "génocide".
"Ce rapport renforce et réaffirme nos graves préoccupations concernant le génocide en cours et les crimes contre l'humanité perpétrés par les autorités chinoises" contre la minorité musulmane ouïghoure, déclare-t-il dans ce communiqué. "Nous continuerons à exiger que les autorités chinoises rendent des comptes et appelons celles-ci à libérer tous ceux qui sont maintenus en détention sans justification", poursuit le chef de la diplomatie américaine.
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