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Chypre : l'ONU accuse des forces chypriotes turques d'avoir agressé des Casques bleus

La mission onusienne a déclaré que les forces chargées du maintien de la paix avaient été attaqués vendredi en tentant de bloquer "des travaux de construction non autorisés".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des Casques bleus britanniques chargés du maintien de la paix à Chypre, dans la zone tampon de l'ONU séparant la capitale divisée de Nicosie, le 5 avril 2023. (JEWEL SAMAD / AFP)

Des forces chypriotes turques s'en sont prises, vendredi 18 août, à des Casques bleus de l'ONU qui tentaient de bloquer la construction d'une route controversée dans la zone tampon divisant Chypre, a déclaré la mission des Nations unies sur l'île, entraînant des condamnations internationales.

L'incident s'est produit à Pyla, le seul village où vivent côte à côte des Chypriotes grecs et turcs, sur la ligne verte surveillée par l'ONU. Celle-ci divise l'île entre la République de Chypre, membre de l'Union européenne, qui exerce son autorité au Sud, et la République turque de Chypre-Nord (RTCN), autoproclamée et reconnue uniquement par la Turquie, qui a envahi le tiers nord de l'île en 1974.

"Vive inquiétude" de la France

La mission de l'ONU a déclaré que les Casques bleus avaient été attaqués en tentant de bloquer "des travaux de construction non autorisés" près de Pyla. "La force de maintien de la paix des Nations unies à Chypre (Unficyp) condamne les agressions contre les Casques bleus et les dommages causés aux véhicules de l'ONU par du personnel de la partie chypriote turque ce matin", a déclaré l'Unficyp dans un communiqué.

La République de Chypre a dénoncé "des incidents causés par les forces d'occupation turques (...) ainsi que l'attaque inacceptable contre des membres britanniques et slovaques de la force de maintien de la paix de l'ONU". L'UE a également condamné l'incident, ainsi que le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis. La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a fait part à son homologue turc, Hakan Fidan, de la "vive inquiétude" de la France lors d'un entretien téléphonique.

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