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Colonisation en Cisjordanie: l'UE condamne

L'UE a condamné le feu vert donné par Israël à la construction de nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie
Article rédigé par France2.fr
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La colonie de Maale Adumim, en Cisjordanie occupée (© AFP/GALI TIBBON)

L'UE a condamné le feu vert donné par Israël à la construction de nouveaux logements dans les colonies de CisjordanieL'UE a condamné le feu vert donné par Israël à la construction de nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie

"Les colonies sont illégales au regard du droit international et constituent un obstacle à la paix", a affirmé la présidence de l'Union mardi dans un communiqué.

Ehud Barak a autorisé lundi la construction de plusieurs centaines de logements dans des colonies juives de Cisjordanie, malgré l'appel de Washington à l'arrêt de la colonisation.

"L'Union européenne réitère son appel à Israël à mettre fin immédiatement aux activités de colonisation y compris à Jérusalem-est", poursuit le communiqué de Bruxelles, qui exige également la fin de l'extension des colonies existantes et le démantèlement de "tous les avant-postes érigés depuis mars 2001".

Au total, 455 logements seront bâtis "dans des blocs d'implantations en Judée-Samarie" a indiqué le bureau du ministre de la Défense israélien dans un communiqué.

La poursuite de la construction dans ces blocs a toujours fait consensus sous les gouvernements israéliens successifs, en dépit des critiques de la communauté internationale.

161 logements seront construits dans le bloc de Goush Etzion près de Bethléem, 84 à Modiin Ilit à l'ouest de Ramallah, 76 à Givat Zeev au nord de Jérusalem, 89 à Maalé Adoumim près de Jérusalem, 25 dans la colonie proche de Kedar, 20 autres dans l'implantation de Maskiot dans la Vallée du Jourdain, précise le communiqué.

Cette initiative, vivement critiquée par la direction palestinienne, ainsi que par la Maison Blanche, les Européens et la Ligue arabe, n'est pas vraiement une surprise. Vendredi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait fait savoir qu'il entendait donner un coup d'accélérateur à la colonisation avant un éventuel "moratoire" de plusieurs mois pour apaiser Washington.

Les Etats-Unis exigent en effet un gel de la colonisation afin de permettre la reprise des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens, une exigence refusé par M. Netanyahu refuse qui se dit prêt à accepter un arrêt provisoire et partiel de la construction dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-est, où vivent plus de 500.000 colons.

Des annonces faites avant la nouvelle mission de l'émissaire américain George Mitchell
Ces annonces israéliennes surviennent peu avant la nouvelle mission prévue en fin de semaine de l'émissaire spécial américain George Mitchell.

Une visite qui s'annonce plus que délicate. Le négociateur palestinien en chef Saëb Erakat a affirmé que cette nouvelle extension "rend nul tout éventuel gel ultérieur dela colonisation et sape la confiance en le processus de paix". Il a estimé qu'Israël lançait ainsi "un défi" à la communauté internationale qui prône un gel de la colonisation.

Le principal mouvement israélien anti-colonisation, La Paix Maintenant, a fustigé le feu vert de M. Barak, en affirmant que le gouvernement israélien offrait ainsi "un cadeau de fête aux colons". "Cela transforme le processus de règlement (avec les Palestiniens) en une farce politique", a déploré le groupe dans un communiqué.

M. Katz a justifié l'attitude du Premier ministre en expliquant que M. Obama n'était pas parvenu à obtenir de "gestes" de la part des pays arabes en échange de concessions israéliennes sur la colonisation. "Obama n'a pas réussi à convaincre les pays arabes de faire des gestes pour favoriser la reprise des négociations. L'Arabie saoudite a ainsi refusé d'autoriser le survol de son espace aérien à des avions israéliens en affirmant que de tels vols auraient désacralisé les lieux saints de l'islam", a-t-il déploré.

Mais au Caire, le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a estimé qu'il n'était plus possible de parler d'une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes. "Il est impossible de parler d'une normalisation au moment où Israël refuse toute mesure significative" sur le gel de la colonisation, a-t-il dit. "Je ne pense pas qu'il y ait un gouvernement arabe qui puisse offrir un cadeau gratuit sur un plateau d'argent à Israël . Ce dossier (la normalisation) doit être clos".

Des responsables israéliens avaient évoqué la possibilité d'une rencontre entre MM. Abbas et Netanyahu avant la fin du mois en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, mais le dirigeant palestinien juge "inutile" un tel entretien si Israël accélère la colonisation.

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