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Affrontements entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan : la France va saisir le Conseil de sécurité de l'ONU

Paris appelle au cessez-le-feu et au respect des frontières remises en cause par les deux pays. L'Union européenne entend aussi jouer les médiateurs dans ce conflit qui dure depuis trois décennies.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Un soldat russe de la mission de maintien de la paix dans la ville de Latchine, en Azerbaïdjan, le 1er décembre 2020. (KAREN MINASYAN / AFP)

La France va saisir le Conseil de sécurité de l'ONU après les nouveaux affrontements entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, lors desquels au moins 49 militaires arméniens ont été tués, a annoncé l'Élysée mardi 13 septembre. "La France portera la situation devant le Conseil de sécurité des Nations unies, dont elle assure actuellement la présidence", a précisé l'Élysée.

Cette annonce fait suite à un un entretien téléphonique entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, dans la nuit de lundi à mardi. Paris continue d'appeler à un "strict respect du cessez-le-feu et au respect de l'intégrité territoriale de l'Arménie", a ajouté la présidence française.

La Russie en arbitre ?

Cette nouvelle flambée guerrière, marquée par l'usage d'artillerie et de drones côté Azerbaïdjan, est la plus meurtrière depuis la guerre de 2020, qui avait fait plus de 6 000 morts et s'était soldée par un accord mais aucune solution dans la crise du Haut-Karabakh, un territoire séparatiste que les deux pays se disputent.

La Russie, qui revendique le rôle d'arbitre dans le Caucase, a annoncé avoir négocié un accord de cessez-le-feu, ce qui n'a été confirmé à ce stade ni par Bakou, ni par Erevan. En réalité, le Kremlin peine a garantir la paix fragile dans la région, alors que le pays est lui-même empêtré dans sa guerre contre l'Ukraine.

De son côté, l'Union européenne a appelé mardi à un arrêt des hostilités entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et a entrepris une médiation entre les deux pays, a annoncé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Un représentant spécial de l'UE, Toivo Klaar, "se rendra immédiatement dans les deux pays pour soutenir la désescalade nécessaire et discuter des prochaines étapes du processus de dialogue de Bruxelles entre les dirigeants arménien et azerbaïdjanais", a-t-il ajouté.

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