Conflit au Haut-Karabakh : l'offensive azerbaïdjanaise a fait au moins 25 morts dont deux civils, selon les séparatistes
Ce qu'il faut savoir
L'Azerbaïdjan a lancé mardi 19 septembre une opération militaire au Haut-Karabakh, trois ans après la précédente guerre. Il demande le retrait "total et inconditionnel" de son adversaire arménien de cette région disputée depuis des décennies avec l'Arménie. Les combats ont fait au moins 25 morts côté séparatiste, dont deux civils, ont affirmé les séparatistes.
La Turquie juge "légitime" l'opération militaire azerbaïdjanaise, tout en appelant à la reprise des discussions entre Bakou et Erevan. "L'Azerbaïdjan a été contraint de prendre les mesures qu'il juge légitimes sur son propre territoire souverain", a écrit le ministère des Affaires étrangères turc, exhortant en parallèle à la "poursuite du processus de négociations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie". Emmanuel Macron a appellé l'Azerbaïdjan à "une cessation immédiate de l'offensive".
Ce direct est désormais terminé.
Les forces séparatistes du Haut-Karabakh affirment tenter de "résister" à l'armée azerbaïdjanaise qui essaie d'avancer "en profondeur" dans l'enclave. "Les combats se poursuivent sur toute la ligne de contact. Les forces armées azerbaïdjanaises recourent à des tirs d'artillerie et de roquettes, à des drones d'attaque, à l'aviation de combat", a écrit l'armée séparatiste sur X (ex-Twitter).
Evacuation de six localités du Haut-Karabakh. Les civils de six localités ont été évacués à la suite du lancement d'une opération militaire d'envergure par l'Azerbaïdjan dans la région, ont annoncé les autorités séparatistes arméniennes de cette enclave. "La population civile de six localités de l'Artsakh [le nom donné par les Arméniens au Karabakh] a été évacuée", a déclaré sur X [ex-Twitter] le défenseur des droits de la région séparatiste.
La diplomatie arménienne dénonce une "agression à grande échelle" à des fins de "nettoyage ethnique". Erevan juge que la Russie, garante d'un cessez-le-feu datant de 2020 avec des forces de paix sur le terrain, doit "stopper l'agression azerbaïdjanaise".
La Russie se dit "préoccupée" par "l'escalade brutale" de la situation. Le Kremlin s'efforce de faire revenir Erevan et Bakou "à la table des négociations", a assuré mardi le Kremlin. La mission de maintien de la paix russe a appelé l'Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens à un cessez-le-feu "immédiat" après le lancement d'une opération militaire d'envergure par Bakou.
Emmanuel Macron appelle l'Azerbaïdjan à "une cessation immédiate de l'offensive". Le président français a condamné "avec la plus grande fermeté le recours à la force par l'Azerbaïdjan" et a appelé Bakou à "une cessation immédiate de l'offensive", a déclaré la présidence française dans un communiqué. Lors d'un appel avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, le chef de l'Etat français a aussi exhorté "à une reprise sans délai des discussions pour trouver une solution à la crise humanitaire". Peu avant, la France a demandé "la convocation d'urgence d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies".