L'Azerbaïdjan lance des "opérations antiterroristes" au Haut-Karabakh
De nouveaux soubresauts. L'Azerbaïdjan a lancé mardi 19 septembre des "opérations antiterroristes" au Haut-Karabakh (également appelé Nagorny Karabakh), enclave disputée depuis des décennies avec l'Arménie. L'intervention a été déclenchée après la mort de six personnes dans l'explosion de mines dans cette région soumise à un blocus de l'Azerbaïdjan.
Les tensions vont croissantes depuis des mois autour du Haut-Karabakh, un territoire sécessionniste d'Azerbaïdjan à majorité arménienne, qui a déjà été au cœur de deux guerres entre Erevan et Bakou, dont la dernière avait duré six semaines il y a trois ans. "Les positions des forces armées arméniennes (...) sont mises hors d'état de nuire à l'aide d'armes de haute précision sur la ligne de front et en profondeur", a annoncé le ministère azerbaïdjanais de la Défense.
"Mettre fin à l'effusion de sang"
Un journaliste de l'AFP à Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh, a affirmé avoir entendu mardi en début d'après-midi des détonations dans la ville, sans pouvoir donner plus de précisions. Bakou a précisé avoir informé la Russie et la Turquie de ses opérations dans l'enclave, assurant ne viser que des "cibles militaires légitimes" et non civiles. La Russie a appelé l'Azerbaïdjan et l'Arménie à respecter les accords en vigueur et à "mettre fin à l'effusion de sang".
De son côté, l'Azerbaïdjan juge la paix possible en cas de retrait arménien "total" du Karabakh. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a indiqué par ailleurs mettre en place des couloirs humanitaires pour permettre l'évacuation des civils. Pour sa part, l'Arménie assure ne pas avoir de forces armées déployées dans la région, sous-entendant que seuls ses alliés séparatistes se trouvent sur place. Le pays dénonce aussi une "agression" de l'Azerbaïdjan à des fins de "nettoyage ethnique".
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