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Haut-Karabakh : "Il faut aller beaucoup plus loin" pour soutenir l'Arménie, soutient l'eurodéputé François-Xavier Bellamy

Une résolution est présentée au vote ce jeudi au Parlement européen sur la situation dans le Haut-Karabakh. Pour l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, ce texte "dit la révolte que nous éprouvons aujourd'hui devant l'inaction européenne".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François-Xavier Bellamy, patron des eurodéputés Les Républicains, invité de France Inter le 5 octobre 2023. (Radiofrance)

"Il faut aller beaucoup plus loin" pour soutenir l'Arménie, plaide jeudi 5 octobre sur France Inter François-Xavier Bellamy, patron des eurodéputés Les Républicains. Il réclame notamment des sanctions à l'égard du président de l'Azerbaïdjan Ilham Aliyev et la fin des exportations de gaz de l'Azerbaïdjan vers l'Europe.

>> Haut-Karabakh : peut-on parler de "génocide" ou d'"épuration ethnique" ?

François-Xavier Bellamy considère en effet que ce contrat "est une honte pour l'Europe", soutenant que Bakou "dépend de l'Europe, beaucoup plus que l'Europe ne dépend de lui". "Essayons de nous passer de ce gaz qui représente 2 % de l'approvisionnement européen", plaide François-Xavier Bellamy.

Le patron des eurodéputés LR dénonce l'inaction des gouvernements et se demande "pourquoi ne rien faire". "Est-ce qu'on est condamné à commémorer pendant des années une nouvelle épuration ethnique, un nouveau projet génocidaire ?", s'interroge-t-il. François-Xavier Bellamy accuse le président de l'Azerbaïdjan de mener un génocide arménien : "Il suffit de lire les manuels qui sont distribués aux enfants en Azerbaïdjan pour voir la haine dans laquelle la jeunesse grandit", soutient l'eurodéputé.

Le vice-président des LR assure qu'il votera la résolution présentée jeudi 5 octobre au vote au Parlement européen sur la situation dans le Haut-Karabakh après l'attaque menée par l'Azerbaïdjan. Pour François-Xavier Bellamy cette résolution "dit la révolte que nous éprouvons aujourd'hui devant l'inaction européenne et de nos pays face à ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux". "C'est aux portes de l'Europe que se passe un processus d'épuration ethnique quasiment arrivé à sa fin en quelques jours sans que personne ne fasse rien", s'émeut-il.

François-Xavier Bellamy rappelle que "l'Union européenne est née sur les décombres d'un génocide pour que plus jamais une telle situation n'arrive". Il considère donc que le conflit au Haut-Karabakh concerne l'Europe à la fois "moralement" et en termes de "sécurité".

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