COP 21 : 100 milliards de dollars par an pour les pays en développement
Le Fonds vert pour le climat, a approuvé le versement de 168 millions de dollars pour huit projets à destination des pays en développement. Parmi eux, la mise en place de systèmes d’alerte météo au Malawi, le développement de routes et d’infrastructures résistantes aux inondations au Bangladesh. Des projets sur les ressources en eau aux Maldives, ou encore la création d’obligation vertes pour les énergies propres en Amérique Latine.
Ce Fonds vert est à ce jour le principal instrument pour le climat dédié aux pays pauvres. Il doit permettre de financer des projets de transition énergétique et faciliter leur adaptation aux changements climatiques.
A la conférence climat de Copenhague en 2009, les pays industrialisés, historiquement responsables du réchauffement s’étaient engagés à atteindre progressivement les 100 milliards de dollars par an d’ici 2020. Pour la COP 21, qui débute fin novembre à Paris, ces mêmes pays demandent que cette enveloppe leur soit garantie chaque année et qu’elle augmente après 2020. L’idée que cette enveloppe de 100 milliards soit « un plancher semble acceptée » affirme le futur président de la Cop 21 Laurent Fabius.
Pour autant les 100 milliards ne sont pas bouclés. L’OCDE évalue à 62 milliards (en incluant les prêts) les financements du Nord vers le Sud en 2014. Mais de nouveaux financements ont été annoncés ces dernières semaines par les grandes banques de développement (Banque Mondiale, Bad...)
Mais le diable se cache dans les détails : quels financements comptabiliser? Fonds publics et privés, prêts et dons? La question fait encore débat. Les pays en développement exigent que ces projets climat viennent s’ajouter et non se substituer au budget de l’aide au développement.
Ils demandent également un rééquilibrage entre les mesures de réductions des émissions de gaz à effet de serre (qui captent l’essentiel des financements), et les mesures d’adaptation pour affronter les impacts du réchauffement : érosion des côtes, sécheresses, fonte des glaciers qui menace les ressources en eau. La question des financements sera, à n’en pas douter, au cœur des négociations de la Cop 21.
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