La Corée du Nord procède à un nouveau tir de missile avant l'arrivée de la vice-présidente américaine Kamala Harris à Séoul
Cette opération balistique de Pyongyang est la deuxième à avoir lieu en l'espace de quelques jours. De quoi inquiéter la Corée du Sud voisine sur la possibilité prochaine d'un essai nucléaire.
Ce n'est pas vraiment un signe de bienvenue. La Corée du Nord a tiré un "missile balistique non identifié", à la veille d'une visite en Corée du Sud de la vice-présidente américaine Kamala Harris, a annoncé, mercredi 28 septembre, l'armée sud-coréenne. Kamala Harris doit se rendre jeudi avec le président conservateur sud-coréen Yoon Suk-yeol dans la zone démilitarisée entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.
Le tir de Pyongyang a visé la "mer de l'Est", ont précisé les autorités sud-coréennes, soit l'espace maritime entre le Japon et les deux Corées. Il a eu lieu quelques jours seulement après un précédent essai dimanche 25 septembre. Un acte interprété par Séoul comme une réponse à l'arrivée du porte-avions américain à propulsion nucléaire USS Ronald Reagan pour des exercices conjoints avec la marine sud-coréenne au large de la côte orientale du pays.
Un possible essai nucléaire en préparation
Washington est le principal allié de Séoul en matière de sécurité. Les deux pays effectuent depuis longtemps des exercices conjoints en insistant sur leur caractère purement défensif, mais la Corée du Nord les considère comme des répétitions pour une future invasion de son territoire.
Pyongyang a mené une série inédite d'essais d'armement cette année. De quoi faire craindre aux renseignements sud-coréen un nouvel essai nucléaire de la part du Nord. "Un troisième tunnel sur son site nucléaire de Punggye-ri", a été achevé, a déclaré le député sud-coréen Yoo Sang-bum à des journalistes mercredi après un briefing des services secrets à Séoul. Sous le coup de sanctions internationales pour ses programmes d'armement, la Corée du Nord a adopté début septembre une nouvelle doctrine proclamant qu'elle ne renoncera jamais à l'arme nucléaire. Le régime a testé des bombes atomiques à six reprises depuis 2006.
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