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Les Etats-Unis et la France prennent au sérieux les menaces de Pyongyang

La Corée du Nord a installé un deuxième missile de moyenne portée sur sa côte est, alimentant les craintes d'un tir imminent. L'armée américaine 

Article rédigé par franceinfo
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Des missiles nord-coréens lors d'un défilé militaire, le 25 avril 1992, à Pyongyang (Corée du Nord). (KCNA / KNS / AFP)

Est-ce une stratégie diplomatique de la Maison Blanche dans le bras de fer qui l'oppose à la Corée du Nord ? Un éventuel tir de missile par la Corée du Nord ne constituerait pas une surprise pour Washington, a affirmé, vendredi 5 avril, le porte-parole de la présidence américaine, après le déplacement par le régime de Pyongyang de deux missiles sur la côte orientale du pays. Mais les Etats-Unis, comme la France, prennent la menace au sérieux. 

Un drone américain pour surveiller Pyongyang

L'armée américaine serait sur le point de déployer un avion espion sans pilote sur une de ses bases au Japon afin de renforcer la surveillance de la Corée du Nord, a indiqué samedi la presse japonaise. Un exemplaire de drone Global Hawk devrait être stationné sur la base aérienne américaine de Misawa, au nord du Japon, entre juin et septembre, affirme le quotidien de droite Sankei Shimbun, qui cite des sources gouvernementales. Il s'agirait alors du premier déploiement d'avion de surveillance de ce type dans l'archipel.

L'armée américaine aurait d'abord informé le Japon le mois dernier de ses projets de déploiement de cet avion, mais l'exécution de ce plan aurait été avancée en raison des activités de la Corée du Nord qui se montre de plus en plus menaçante à l'égard des pays voisins et des Etats-Unis. Pyongyang a en effet averti, vendredi, qu'elle ne pouvait garantir la sécurité des missions diplomatiques à compter du 10 avril en cas de conflit.

Pas d'évacuation pour les Français sur place

Paris prend également la situation au sérieux en Corée du Nord et demande "instamment" à Pyongyang "de s'abstenir de toute nouvelle provocation" mais "n'envisage pas" d'évacuer les quelques Français sur place, a indiqué vendredi soir le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot.

La France n'a pas de relations diplomatiques avec la Corée du Nord et n'a donc pas de statistiques précises sur le nombre de ses ressortissants sur place, a encore précisé le ministère à l'AFP : outre deux agents du Bureau Français de Coopération, le nombre de coopérants français sur place est "marginal", de l'ordre d'une dizaine, selon cette même source.

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