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Côte d’Ivoire : 20 ans de prison pour Simone Gbagbo, l'ex-Première dame

Jugée dans son pays, l’ex-Première dame de Cote d’Ivoire a écopé mardi d’une peine de 20 ans de prison pour son rôle dans la violente crise qui avait suivi la présidentielle de 2010, marquée par la défaite de son mari, Laurent Gbagbo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Simone Gbagbo, ici lors de l'ouverture de son procès en décembre 2014, a été condamnée à 20 ans de prison © MaxPPP)

Simone Gbagbo a été condamnée à Abidjan à 20 ans de prison pour "attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public". La peine est deux fois plus lourde que les réquisitions prononcées par le parquet général. Ce procès fleuve avait commencé en décembre 2014. 78 personnes étaient jugées pour leur rôle dans la crise qui avait secoué la Côte d’Ivoire à l’issue de la présidentielle de novembre 2010. Les violences entre le camp de l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara et les partisans de son prédécesseur Laurent Gbagbo avaient fait plus de 3.000 morts.

Un couple jugé à Abidjan et La Haye

Simone Gbagbo, 65 ans, était surnommée "la Dame de fer" en Côte d‘Ivoire quand son mari était au pouvoir. Laurent Gbagbo sera lui jugé par la Cour pénale internationale (CPI). L’ancien président comparaitra en juillet à La Haye pour crimes contre l’humanité.

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En revanche, Abidjan avait estimé que la justice ivoirienne était en mesure de juger son épouse, son transfèrement devant la CPI avait donc été refusé. Pour l’épouse de l’ex-président ivoirien, la peine est définitive. Aucune procédure  d’appel n’est prévue dans le droit ivoirien pour des condamnations en assises. Lors du procès, Simone Gbagbo avait été confronté à deux témoins qui disaient l'avoir vue livrer des armes à des jeunes gens d'Abidjan. Des accusations qu'elle avait niées.  

Le procès qui s’est achevé dans la nuit de lundi à mardi a été critiqué à maintes reprises par les pro-Gbagbo. Les partisans de l’ancien président ont reproché à la justice de n’avoir jugé aucun responsable proche de l’actuel président, alors que les violences passées paraissent imputables aux deux camps.

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