Crash du vol MH17 : un missile sol-air tiré par les prorusses ?
Sur la vaste plaine de Grabove, les débris sont partout. Etalés sur plusieurs kilomètres, plusieurs hectares, raconte l'envoyé spécial de France Info, Damien Simonnart, sur place. Seule une explosion en vol a pu produire ce résultat, estiment les spécialistes. C'est la seule certitude que l'on peut avoir ce vendredi matin, au lendemain du crash du vol MH 17 de la Malaysia Airlines.
Une cible délibérée ?
L'hypothèse la plus vraisemblable de ce crash est bien liée à ce qui se passe au sol : les affrontements entre séparatistes prorusses et forces ukrainiennes. Un missile sol-air aurait pu avoir touché le vol Mh17. L'avion est-il la cible ou pas ?
Prorusses et Ukrainiens disposent en tout cas de missiles sol-air de type Buk, note François Heisbourg, spécialiste des questions de défense à la Fondation pour la recherche stratégique.
La riposte du ministère russe de la Défense n'a pas tardé : le système de missiles ukrainiens était actif jeudi, dit-il. "Les moyens de détection radio russes ont enregistré le 17 juillet une activité au niveau de la station radar Koupol, travaillant en liaison avec les systèmes de missiles Bouk-M1". Cette station radar se situe non loin du crash...
La zone non sécurisée
L'enquête s'annonce en tout cas longue, et compliquée. Les boîtes noires auraient été retrouvées - l'une par les secouristes, l'autre par les séparatistes. Mais elles ne donneront aucune information sur l'origine du tir, si tir il y a eu. Elles auront enregistré les conversations à bord, l'état de l'avion. Au mieux, une alerte anti-collision émise par les radars de l'avion.
Et au sol, le problème c'est que la zone où se trouvent les débris n'est pas sécurisée. N'importe qui peut marcher librement, comme a pu le constater l'envoyé spécial de France Info sur place. On pourrait imaginer que des preuves disparaissent, ou soient rajoutées..
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