Crash d’un avion russe en Egypte : pourquoi Moscou écarte l’acte terroriste ?
Deux jours après le crash de l'avion de ligne russe en Egypte, les enquêteurs russes, égyptiens et internationaux essaient toujours de comprendre. Que s'est-il passé ? Une bombe a-t-elle explosé à bord ? L'Airbus a-t-il été victime d'une grosse avarie technique ?
Le Kremlin a tardé à réagir après la revendication par Daech du crash survenu ce samedi. La plupart des médias, presque tous des médias d’état, ne mentionnaient même pas l’information relayée par le groupe Etat Islamique, ou très rarement. En tout cas pas avant que Moscou n’y réagisse tout d’abord. Pour le ministre russe des Transports, Maxim Sokolov, cette revendication ne pouvait être exacte.
Si l’implication du groupe terroriste dans la catastrophe est toujours mise en doute, les réticences de Moscou à envisager Daech comme l’un des potentiels responsables posent question. Il est vrai que l’opinion russe ne verrait pas d’un bon œil que des représailles du groupe Etat Islamique que Moscou combat désormais en Syrie soit à l’origine du drame.
Mais les nouveaux éléments apportés par les enquêteurs russes ce dimanche pourraient compliquer les choses. Selon le chef des experts aéronautiques russes, l’avion s’est disloqué en plein vol, ou alors il a explosé avant que les débris ne se propagent dans un périmètre d’une vingtaine de kilomètres carrés.
En attendant, la Russie a cloué au sol presque tous les vols sur Airbus de la compagnie russe Metrojet dont l’avion s’est écrasé samedi.
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