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Crash MH17 : 169 corps déplacés par les rebelles

Trois jours après le crash d'un avion de la Malaysia Airlines dans l'Est d’Ukraine, il est toujours très difficile de savoir où se trouvent les corps des victimes. Les forces prorusses auraient emmené 169 corps à quelques kilomètres du site dans un train réfrigéré.
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les rebelles gardent le train réfrigéré qui transporte les corps des victimes du crash, pendant que les experts de l'OSCE attendent l'ouverture du train. © MaxPPP / Robert Ghement)

Ce dimanche, plus aucun corps n’était visible sur le site du crash du Boeing 777. La zone a, semble-t-il, également été désertée par les séparatistes prorusses qui l’ont gardée ces derniers jours, empêchant l’accès aux experts internationaux. Les rebelles prorusses auraient placé 169 corps retrouvés sur le site du crash à bord d’un train réfrigéré, à 15 kilomètres du site, en attendant l’arrivée des experts internationaux.

 

La situation devient de plus en plus tendue. La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont fait pression, ce dimanche, sur la Russie pour que les enquêteurs internationaux aient accès à l’Est de l’Ukraine, exigeant un accès "libre et total" à la zone du crash pour permettre aux enquêteurs de travailler.

Les précisions de Damien Simonart, envoyé spécial en Ukraine pour France Info.

Samedi plusieurs pays avaient exprimé leur "choc" et leur "indignation" quant au traitement des corps et à la gestion du site. Kiev a de nouveau accusé, dimanche, les séparatistes prorusses de faire tout ce qu’ils pouvaient pour dissimuler les preuves. Une accusation également reprise par le porte-parole du département d’Etat américain Jen Psaki.  "Le site n'est pas sécurisé et il y a de nombreux témoignages concernant des corps qui ont été déplacés, des morceaux de l'avion qui ont été emportés, s'accompagnant d'une potentielle falsification des preuves ."

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a mis, une fois de plus, en avant la responsabilité de Moscou dans ce crash, en affirmant, ce dimanche, qu'il était "clair" que le système de missile utilisé pour abattre l'avion malaisien venait de la Russie. 

  

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