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Des dizaines de milliers de Libanais ont manifesté dimanche à Beyrouth contre l'arsenal du Hezbollah

"Le peuple veut faire tomber les armes (du Hezbollah)" scandait la foule qui portait des pancartes proclamant "Non à l'oppression", '"Non aux assassinats".Cette manifestation avait lieu pour le 6e anniversaire de la "Révolution du Cèdre" déclenchée après le meurtre de Raafic Hariri.
Article rédigé par France2.fr
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2 jeunes filles dans le flot des manifestants contre les armes du Hezbollah, à Beyrouth, le 4/3/11 (AFP)

"Le peuple veut faire tomber les armes (du Hezbollah)" scandait la foule qui portait des pancartes proclamant "Non à l'oppression", '"Non aux assassinats".

Cette manifestation avait lieu pour le 6e anniversaire de la "Révolution du Cèdre" déclenchée après le meurtre de Raafic Hariri.

Ce rassemblement monstre répondait à un appel du Premier ministre en exercice Saad Hariri, fils du dirigeant assassiné, dont le Hezbollah a fait tomber le cabinet le 12 janvier.

Allié de la Syrie et de l'Iran, le mouvement chiite est accusé d'avoir fait tomber le gouvernement de Saad Hariri "sous la pression des armes", après avoir tenté en vain d'obtenir de lui de cesser toute coopération avec le tribunal de l'ONU en charge d'enquêter sur le meurtre de son père.

Pour le Hezbollah, le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) est "à la solde d'Israël et des Etats-Unis".

"La deuxième révolution du Cèdre"

Le leader chrétien Samir Geagea, l'un des ténors du camp mené par Saad Hariri et appuyé par l'Occident a lancé: "Nous sommes là pour annoncer une deuxième Révolution du Cèdre jusqu'à la disparition du mini-Etat et de l'installation de l'Etat" de droit.

La "Révolution du Cèdre" déclenchée dans la foulée de l'assassinat de Rafic Hariri et marquée par d'importantes manifestations avait contraint la Syrie voisine de retirer ses troupes du pays après 30 ans de tutelle politique et militaire.

"Non aux armes, oui à la vie. Je participe à ce rassemblement parce que la situation est devenue intenable. Avec les armes (du Hezbollah), il n'y a plus d'Etat et nous, nous voulons l'Etat", affirme à l'AFP Adnane Antar, 65 ans, venu de Tripoli (nord).

"Cet arsenal illégal doit être interdit", assure de son côté Salim Eid, un chrétien de 46 ans.

Pour Mira, partisane de 22 ans de Saad Hariri, ce sont la vérité sur l'assassinat de Rafic Hariri et le TSL qui sont visés. "Nous ne permettrons pas cela. Si le Hezbollah ne veut pas abandonner son arsenal, que nos leaders nous donnent des armes pour que nous-mêmes en finissons avec cet arsenal".

Le Hezbollah affirme défendre le pays
Le Hezbollah est le seul mouvement libanais à ne pas avoir déposé les armes après la guerre civile (1975-6990). Le mouvement, qui prône la lutte contre Israël, estime que son arsenal est nécessaire pour défendre la pays.

Vendredi, M. Hariri a laissé entendre que le Hezbollah avait "peur" de la vérité sur l'assassinat de son père le 14 février 2005 à Beyrouth, affirmant que l'arsenal ne lui "servirait à rien face à la vérité".

Le TSL doit rendre un acte d'accusation dans lequel des membres du parti chiite seraient désignés, selon de nombreux médias occidentaux.

Une éventuelle implication du Hezbollah dans ce meurtre qui a divisé Liban en deux camps, fait craindre une résurgence des violences notamment à caractère confessionnel entre les partisans du parti chiite et ceux du sunnite Saad Hariri.

En 2008, des heurts qui avaient opposés les deux camps s'étaient traduit par la mort de quelques 100 personnes.

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