Ebola "se répand plus vite que notre capacité à y faire face" (MSF)
L’ampleur de l’épidémie Ebola a été sous-évaluée. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est alarmée, ce vendredi, de la situation en Afrique de l’Ouest. Le personnel de l’organisation a constaté un nombre de cas rapportés ainsi qu’un nombre de morts plus important que ce qu’il a été annoncé.
"Le personnel sur les sites de l'épidémie voit des preuves que le nombre de cas et de décès signalés sous-estiment de façon très importante l'ampleur de l'épidémie", indique l'OMS.
Selon le dernier bilan officiel, l’épidémie Ebola continue de s’étendre avec 1.975 cas confirmés et probables et 1.069 morts en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia et au Nigeria.
MSF ne peut pas faire face
Médecins sans frontières (MSF), présent dans les trois pays les plus affectés (Guinée, Liberia et Sierra Leone), a alerté ce vendredi sur cette situation qui devient incontrolable. L'épidémie Ebola en Afrique de l'Ouest "se répand et (la situation) se détériore plus vite que notre capacité à y faire face ", a prévenu Joanne Kiu, directrice de Médecins sans frontières (MSF).
"Nous avons une totale défaillance des infrastructures ", a-t-elle ajouté jugeant que "si on ne stabilise pas la situation au Liberia, on ne stabilisera jamais la région ". Pour Joanne Kiu, "il ne s'agit que de la partie émergée de l'iceberg ".
La Guinée a décrété l'état d'urgence sanitaire jeudi
Face à cette situation, les pays africains affectés ont avoué jeudi leur impuissance. L'OMS a annoncé être en train de coordonner "une augmentation massive de la réponse internationale ." Vendredi dernier, les Etats-Unis avaient annoncé l’envoi de personnel et de matériel supplémentaire dans les pays concernés, afin d'éviter la propagation du virus au niveau international.
Avec près de 377 morts, la Guinée est le dernier pays touché à avoir décrété l'état d'urgence sanitaire jeudi. Du personnel a également été envoyé à la frontière. L'état d'urgence avait déjà été décrété en Sierra Leone, au Liberia et au Nigeria.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.