Ecosse : le jour du choix
"C'est l'occasion d'une vie, saisissons-là des deux mains ! " : l'appel du Premier ministre indépendantiste écossais Alex Salmond résonnera-t-il jusque dans les urnes ? Les électeurs vont enfin se retrouver ce jeudi face au choix du Yes or No à l'indépendance, après un des débats les plus passionnés de l'histoire de leur nation. Les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 23h et le résultat ne sera connu que vendredi matin entre 5h et 6h.
Les indécis en arbitres
2.600 bureaux de vote vont les accueillir, de Stornoway, battue par les vents de l'Atlantique dans les Hébrides extérieures, aux Lowlands, qui ondulent à quelques yards de l'Angleterre. 4,29 millions d'électeurs vont s'y retrouver bulletin en main. Ce qu'ils vont en faire ? La brume flotte sur les prédictions des analystes. Après avoir été longtemps mené dans les sondages, le Oui est revenu en force grâce à une campagne intense de ses partisans, mais il conserve un retard significatif. Toutefois, le "matelas" des indécis est suffisamment épais pour faire pencher la balance si ces électeurs optaient, dans la solitude de l'isoloir, pour l'indépendance.
EN VIDEO :
►►►Le Oui et le Non au coude à coude en Ecosse
A ECOUTER :
Seule certitude partagée : la participation devrait être forte, autour de 80%. Les journaux du Royaume-Uni ne s'y sont pas trompé et consacrent des Unes chargées de symboles à l'évènement.
The Guardian front page, Thursday 18 September 2014: Day of destiny pic.twitter.com/8cssWtbAwD
— The Guardian (@guardian) September 17, 2014
Les dernières heures de la campagne auront été à l'image du vent de folie qui s'est emparé de l'Ecosse. Au cri du coeur d'Alex Salmond répond l'adresse à la raison - et aux indécis - du leader de la campagne du non, l'ex-ministre britannique des Finances, Alistair Darling : "Si vous avez le moindre doute, ne le transformez pas en vote pour le oui ". Le silence du vote tombé ce jeudi après ces ultimes meetings. Mais chacun aura voulu s'exprimer, jusqu'au président américain, Barack Obama, qui, sur Twitter, a choisi son camp : celui du non.
The UK is an extraordinary partner for America and a force for good in an unstable world. I hope it remains strong, robust and united. -bo
— The White House (@WhiteHouse) September 17, 2014
De quoi faire réfléchir les partisans du Oui qui s'étaient emparés d'un slogan aux accents d'espoir et d'ouverture qui avait enchanté la première élection de Barack Obama : "Yes we can !"
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