Edward Snowden : 21 demandes d'asile et des refus
C'est la conseillère juridique de WikiLeaks, Sarah Harrison, qui tente maintenant de tirer d'affaire Edward Snowden. Et c'est WikiLeaks qui lui sert de relais. Ce lundi soir, le jeune informaticien américain a publié une déclaration sur ce site internet. Il a notamment menacé de faire de nouvelles révélations.
Et ce mardi WikiLeaks rend public la liste des pays sollicités pour lui donner asile et assistance. Ces pays ne sont pas classés par régions du monde mais par ordre alphabétique, de l'Autriche au Venezuela en passant par la Chine, Cuba, l'Inde et toute une série de pays européens : la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Irlande, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne et l'Espagne. Parmi les absents, la Grande-Bretagne, traditionnel allié des Etats-Unis.
De premières réponses négatives
D'abord la Russie. Vladimir Poutine avait
indiqué qu'Edward Snowden ne pouvait rester en Russie que s'il cessait "ses activités visant à faire du tort " aux Américains. Un porte-parole du Kremlin a donc annoncé que le jeune Américain avait
renoncé de lui-même à demander l'asile politique à Moscou.
Réponse négative également de la Pologne. Sur Twitter, le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, a indiqué ce matin que la demande d'Edward Snowden ne respectait pas "les conditions formelles d'une demande d'asile." Et que même si "elle les respectait, je ne lui donnerai pas de recommandation positive."
Réponse négative également de l'Inde. "Nous avons attentivement examiné la demande. Après examen, nous avons conclu qu'il n'y a aucune raison d'accéder à la demande" , a déclaré un porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Syed Akbaruddin.
Et de l'Espagne. "Le gouvernement ne l'étudie pas car elle n'est pas fondée juridiquement " a expliqué le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo. Pour que cette demande puisse être examiné, elle aurait dû être présenté "par une personne qui se trouve en Espagne".
Que va faire la France?*
Interrogé ce lundi sur l'éventualité pour la France de donner asile à Edgar Snowden, comme le demande de nombreuses personnalités politiques françaises, le patron du PS Harlem Désir qui a jugé l'affaire Prism "inacceptable " avait refusé de prendre position en attendant que cette demande soit formulée. C'est désormais le cas selon WikiLeaks.
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