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Egypte: le président Abdel Fattah al-Sissi a prêté serment

L'ex-chef de l'armée Abdel Fattah est officiellement devenu président d'Egypte ce dimanche. Il a prêté serment ce matin, après sa victoire attendue à la présidentielle, avec près de 97% des suffrages. Un triomphe qui met mal à l’aise les puissances occidentales puisqu’elles n'ont envoyé aucune personnalité de premier plan pour cette investiture.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'ex-chef de l'armée Abdel Fattah  al-Sissi, élu président de l'Egypte avec 96,9% des voix, a prêté serment dimanche  © Maxppp)

Près d'un an après la destitution de l'islamiste Mohamed Morsi, l'Egypte a un nouveau président.  Abdel Fattah  al-Sissi, qui a remporté l'élection présidentielle le 28 mai avec 96,9% des voix après avoir éliminé toute opposition de la scène politique, a prêté serment ce dimanche. Durant la cérémonie devant les juges de la Cour Constitutionnelle suprême, retransmise en direct par la télévision égyptienne, le maréchal à la retraite a "juré au nom de Dieu de respecter la loi et la Constitution" égyptiennes.

La cérémonie s'est déroulée devant une assistance assez âgée, avec peu de femmes. Abdel Fattah al-Sissi a été investi en présence de délégations occidentales de second rang. Les Etats-Unis n'ont envoyé qu'un conseiller du secrétaire d'Etat John Kerry à la cérémonie d'investiture et la plupart des pays européens n'ont envoyé que leurs ambassadeurs. Seuls les pays du Golfe ont envoyé des personnalités politiques de haut niveau comme l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis ou le Koweït, des monarchies qui maintiennent l'économie égyptienne sous perfusion.

Les défis sont colossaux

L'Egypte est perturbée par trois années de troubles depuis le renversement d'Hosni Moubarak en 2011. Le nouveau président veut donc améliorer la sécurité du pays en éradiquant  les Frères musulmans et le terrorisme, afin d'assurer le retour des touristes. L'autre défi est l'économie : l'Egypte est pays au bord de la faillite qui survit grâce aux aides des pays du Golfe. Les réserves en devises étrangères sont faibles d'où la nécessité de rassurer les investisseurs étrangers, qui ont quitté le pays depuis le début de la crise.

"Un pays sous perfusion" (Vanessa Descouraux, correspondante en Egypte pour France Info)

 

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