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Egypte : le maréchal Al-Sissi annonce sa candidature à la présidentielle, l'armée temporise

Le maréchal a accordé un entretien au journal koweïtien "Al-Seyassah", mais l'armée égyptienne a, dans la foulée de la publication, affirmé que ses propos avaient été mal "interprétés".

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Le chef d'état-major des forces armées égyptiennes Abdel Fattah Al-Sissi lors d'une conférence de presse au Caire (Egypte), le 22 mai 2013. (REUTERS)

"Je n'ai pas d'autre choix que de répondre à l'appel du peuple égyptien." Le commandant en chef de l'armée égyptienne, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, sera candidat à l'élection présidentielle prévue en avril en Egypte, annonce-t-il dans un entretien publié jeudi 6 février par le journal koweïtien Al-Seyassah"L'appel (du peuple) a été entendu partout et je ne le rejetterai pas", affirme-t-il. Le chef d'état-major des forces armées ajoute vouloir solliciter la confiance du peuple à travers une élection libre.

Toutefois, sans démentir, l'armée égyptienne a affirmé dans la foulée que l'interview avait été mal "interprétée", et que le maréchal n'avait pas annoncé sa candidature de manière "directe", réservant l'annonce éventuelle au seul "peuple égyptien"

Accentuation des tensions ?

Pour une partie de la population égyptienne, Abdel Fattah Al-Sissi est l'homme fort dont le pays a besoin pour sortir de la crise politique et économique, et relever les défis sécuritaires, notamment dans le Sinaï où une insurrection islamiste a fait des centaines de morts parmi les forces de sécurité.

Sa candidature, réclamée par l'armée la semaine précédente, devrait donc aboutir, trois ans après la "révolution du Nil", au rétablissement au pouvoir des militaires. Elle devrait accentuer les tensions en Egypte, où les partisans de Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans, dénoncent son éviction par l'armée et la répression qui a suivi.

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