Elections de mi-mandat USA : la bataille de l’Iowa
L’Iowa est l’Etat emblématique des années Obama. Lors de la primaire démocrate pour la présidentielle 2008, le jeune sénateur de l’Illinois y arrive en tête à la surprise générale Hillary Clinton, la route de la Maison-Blanche est dégagée. Aux élections de 2008 et de 2012, sur ces terres rurales, il devance à chaque fois le candidat Républicain. Mais cette année, pas de Barack Obama pour venir défendre ce siège clé. Par contre, le battu de 2012, le Républicain Mitt Romney est venu faire campagne. Evidemment avec pour cible privilégiée Barack Obama.
Dans cette salle assez sage de la ville Des Moines, c’est la partie du discours la plus applaudie. Joni Ernst, sénatrice dans l’Iowa et candidate pour le Sénat fédéral, surfe elle sur le rejet de Washington, et sur les valeurs de l’Iowa : travailler dur et ne pas dépenser trop.
Dans cet état du Midwest, la modération politique est d’habitude la règle, mais quand il s’agit du président actuel, les militants républicains s’étranglent.
La réponse des démocrates
Bruce Braley, candidat démocrate, participe un peu avant Halloween à un atelier peinture de citrouilles avec les résidents d’une maison de retraite. Il ne manque pas de rappeler que dans sa famille sa mère est démocrate et son père républicain. Il se réjouit quand une dame lui dit qu’elle va voter pour lui parce que les publicités de son adversaire sont trop agressives. Bref, le gendre idéal dans une campagne d’ultra-proximité, le plus loin possible de la Maison-Blanche. Le candidat démocrate énumère ses priorités : augmenter le salaire minimum, les petites pensions... Un discours qui passe bien dans cette maison de retraite modeste.
Les Démocrates comptent donc sur le porte-à-porte pour gagner les voix qui leur permettraient de conserver ce siège dans l’Iowa, mais ils sont parfois rattrapés par la dimension nationale et par une forme de déception Obama chez les plus modestes, les premières victimes des inégalités qui se creusent dans le pays.
Mickael travaille dans une entreprise de démolition et regrette avoir voté pour Barack Obama. Pour autant pas question pour cet ouvrier de voter républicain. Dans l’Iowa, comme dans d’autres Etats clés, on se demande si l’électorat jeune, noir, modeste qui a participé au phénomène Obama se déplacera pour voter démocrate. Les républicains ne cachent pas qu’ils n’auraient rien contre une faible participation, garantie sans doute de succès pour eux.
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