Biélorussie : l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe propose une médiation au président Loukachenko

Article rédigé par Clément Parrot, Ilan Caro, Yann Thompson
France Télévisions
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Le président Alexandre Loukachenko lève son poing en arrivant à un meeting à Minsk, en Biélorussie, le 16 août 2020. (VIKTOR TOLOCHKO / SPUTNIK / AFP)

Après une manifestation d'une ampleur historique dimanche à Minsk, le président biélorusse paraît de plus en plus fragilisé.

Ce qu'il faut savoir

Une nouvelle offre de médiation. Après une proposition des voisins de la Biélorussie, c'est au tour de la présidence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) de proposer, lundi 17 août, une médiation au gouvernement d'Alexandre Loukachenko afin d'instaurer un "dialogue ouvert et constructif", selon un communiqué. "Une offre officielle de visite du président en exercice de l'OSCE, le Premier ministre de l'Albanie, Edi Rama (...) a été soumise au gouvernement afin de le rencontrer, lui et les représentants de l'opposition", a indiqué l'organisation, basée à Vienne, en Autriche, sur son site internet.

 Le président chachuté dans une usine. Au lendemain d'un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de manifestants à Minsk, Alexandre Loukachenko a été hué, lundi, lors d'une visite d'une importante usine de tracteurs. Par ailleurs, au moins 5 000 personnes ont manifesté dans la soirée à Minsk pour demander le départ du président Alexandre Loukachenko. Ils ont également scandé les noms de "prisonniers politiques" devant l'un des centres de détention de la capitale, exigeant leur libération.

 La cheffe de file des opposants prête à le remplacer. Candidate de l'opposition à l'élection présidentielle, et réfugiée depuis en Lituanie, Svetlana Tikhanovskaïa s'est dite prête, lundi, à "assumer [ses] responsabilités et à agir en tant que leader national". Epouse d'un vidéaste d'opposition emprisonné, elle avait fait campagne en promettant non pas d'exercer le pouvoir, mais d'organiser de véritables élections libres.

 Un début de concession. Le dirigeant s'est dit, selon l'agence officielle Bela, ouvert à partager le pouvoir, mais pas sous la pression de la rue, et sans démissionner ni organiser de nouveau scrutin. Il a affirmé travailler à un changement de constitution.

Un sommet européen extraordinaire mercredi. Un sommet extraordinaire des 27 dirigeants de l'UE aura lieu mercredi sur la situation en Biélorussie, a annoncé lundi le président du Conseil européen. "Le peuple du Bélarus a le droit de décider de son avenir et d'élire librement son dirigeant. La violence contre les manifestants est inacceptable et ne peut pas être tolérée", a déclaré Charles Michel, président du Conseil européen sur Twitter.