À la découverte du métier d’audio-naturaliste
Grive draine, mésange charbonnière, grive musicienne, le chant des oiseaux et plus globalement de la nature, Marc Namblard les enregistre à l’aide de son matériel adapté. Cela fait partie de son métier d’audio-naturaliste. À 10 ans, il s’amusait déjà à capter des sons dans le paysage. Quelques années plus tard, des rencontres, notamment avec un plasticien durant ses études aux Beaux-Arts, lui donneront envie d’associer sa passion à la réalisation de projets artistiques.
“Écouter ce qu’il se passe” dans la nature
Au quotidien, Marc Namblard passe “beaucoup de temps dans la nature”, loin de la pollution sonore. Son métier consiste “à écouter ce qu’il se passe, les sons qui se déploient dans le paysage et notamment ceux qui sont produits par d’autres vivants que les humains”. Son travail se scinde en trois parties : l’écoute, l’enregistrement puis l’utilisation des sons “dans la sphère artistique”. “Ça peut être pour des films, des expositions, des travaux avec des musiciens… C’est très, très varié”.
En choisissant “la nature de proximité”, l’audio-naturaliste s’immerge dans son lieu de travail, à la recherche constante de nouveaux sons et de sujets à découvrir. Chants d’oiseaux, échanges entre les différentes espèces, sons d’ambiances liés aux éléments naturels, l'audio-naturaliste encapsule différents bruits. De retour chez lui, Marc Namblard explore ses enregistrements, toujours avec cette quête de proximité : “C’est souvent comme ça qu’on travaille sur les documentaires”. Il faut parfois à l’audio-naturaliste des années avant de trouver un son correspondant parfaitement à l’audio.
“La possibilité de m’échapper, de me retrouver tout seul”
À travers son métier où il est en union avec la nature, Marc Namblard se consacre pleinement à ce qu’il se passe autour de lui. “C’est inestimable de pouvoir vivre ces moments-là, j’aurais beaucoup de mal à m’en passer”. Pour ses projets, il se déplace peu. “Je ne peux pas, par souci de cohérence, passer mon temps à pester contre les avions et puis d’un autre côté passer mon temps dans les avions pour aller capter des sons à l’autre bout de la planète”. Depuis qu’il enregistre, l’audio-naturaliste déplore d’ailleurs une nette augmentation de tous ces sons, du trafic aérien aux bruits motorisés.
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