Mort de Rémi Fraisse : le préfet reconnaît une mauvaise décision
Le préfet du Tarn a commenté sa décision de maintenir les forces de l'ordre pour protéger le chantier du barrage contesté de Sivens.
"A posteriori, ce n'était pas une bonne décision". Pour la première fois, le préfet du Tarn s'est exprimé dimanche 9 novembre dans les colonnes de La Dépêche du Midi sur les événements qui ont conduit au décès de Rémi Fraisse, ce jeune opposant au barrage contesté de Sivens (Tarn) tué par une grenade de la gendarmerie. "J'ai beaucoup été mis en cause je me devais apporter des éclaircissements", explique Thierry Gentilhomme.
Après avoir exprimé sa "compassion totale" pour les parents de la victime, le fonctionnaire dément avoir donné des consignes de sévérité aux forces de l'ordre. "Je m'inscris en faux", martèle-t-il. Il exprime en revanche des regrets sur un autre aspect des événements du 25 octobre, la présence de gendarmes sur le chantier toute la nuit alors qu'il n'y avait pas d'engins à protéger.
"J'ai décidé de laisser sur place les forces de l'ordre pour protéger le chantier. A ce moment-là c'était la meilleure solution, une voie médiane que j'assume", explique-t-il, avant de poursuivre : a posteriori, bien sûr que ce n'était pas une bonne décision, mais pouvait-on demander aux vigiles qui gardaient le chantier de revenir alors que le vendredi soir ils avaient été attaqués ?". Le préfet ajoute que l'objectif était que le chantier puisse reprendre le lundi suivant.
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