Sivens : l'avocat du gendarme qui a lancé la grenade mortelle donne sa version
Dans "Le Parisien", l'avocat du militaire affirme que ce dernier n'est "ni coupable, ni responsable" du décès de Rémi Fraisse, le 26 octobre, sur le site du barrage.
"Il est dans le même état d'esprit qu'un conducteur qui s'est parfaitement conformé au Code de la route, mais dont le véhicule a heurté mortellement un autre usager qui n'aurait pas respecté une interdiction." Le gendarme qui a lancé la grenade ayant tué Rémi Fraisse, lors des manifestations contre le barrage de Sivens (Tarn), est convoqué le 18 décembre par le Bureau des enquêtes judiciaires. Un mois après les faits, son avocat donne sa version des faits dans Le Parisien, mercredi 26 novembre.
"Ils ont subi des jets de cocktails Molotov"
"Mon client a eu une réponse graduée et proportionnée", martèle Me Jean Tamalet. Avec son escadron, la nuit du drame, "ils ont subi des jets de cocktails Molotov, de bouteilles incendiaires, et des pavés lancés pendant plusieurs heures par environ 150 assaillants", détaille-t-il. En lançant la grenade après avoir sommé un groupe de quatre ou cinq personnes de reculer, il a visé "une zone à mi-chemin entre le grillage et la position estimée du groupe". Et de préciser que l'escadron avait reçu "des ordres d'apaisement" et non de fermeté.
Le gendarme de 32 ans ne peut pas directement entrer en contact avec les proches de Rémi Fraisse, en raison du devoir de réserve des militaires. Mais il leur adresse sa compassion. "Cent fois, il a écrit une lettre qui leur était destinée, et cent fois, il l'a déchirée sans l'envoyer", assure son avocat.
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