Biocarburant : Total au cœur de la polémique
Jeudi 4 juillet, les premiers litres d'agrocarburant sont sortis de la bioraffinerie de Total, à La Mède (Bouches-du-Rhône). Les associations de défense de l'environnement s'inquiètent des conséquences sanitaires.
La torchère brûle de nouveau. Le pétrolier français Total a commencé sa production de biocarburant dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 juillet, sur le site de La Mède, près de Marseille (Bouches-du-Rhône). Du diesel vert, fabriqué à partir de colza, de tournesol, et surtout d'huile de palme importée d'Asie. Même si Total s'est engagé à limiter ses importations à 300 000 tonnes par an, les associations environnementales sont vent debout.
275 millions d'euros d'investissement
"On va transformer en carburant de l'huile de palme, c'est-à-dire le résultat d'une déforestation massive dans des pays tels que la Malaisie, l'Indonésie, ou l'Amérique du Sud", explique Stéphane Coppey, de l'association France Nature Environnement. Malgré la polémique, Total a investi 275 millions d'euros pour transformer la raffinerie de La Mède, lourdement déficitaire. En plus des biocarburants, le site accueille une ferme solaire et un centre de formation. Pour la CGT, cette reconversion a sauvé 250 emplois sur près de 500, mais à peine la production lancée, une menace plane. L'huile de palme risque d'être interdite à court ou moyen terme.
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