Chasse à la baleine : "La France s'honorerait en accordant" l'"asile" à Paul Watson, estime l'avocat William Bourdon

Selon lui, "Paul Watson s'inscrit dans le cadre de ce qu'on appelle les grands défenseurs de la liberté qui peuvent bénéficier de l'asile constitutionnel".
Article rédigé par franceinfo
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Le militant environnemental Paul Watson, lors d'une conférence de presse à Paris, le 10 décembre 2015. (MIGUEL MEDINA / AFP)

"La France s'honorerait en accordant cet asile", a déclaré jeudi 17 octobre sur franceinfo William Bourdon, avocat pénaliste au barreau de Paris et président-fondateur de l’association Sherpa. Paul Watson, opposant à la chasse à la baleine et détenu depuis trois mois au Groenland, a demandé l'asile politique à Emmanuel Macron, a fait savoir mercredi l'ONG Sea Shepherd France.

 
"La République peut, à n'importe quel moment, accorder l'asile au grand combattant de la liberté. Elle peut, elle le doit", affirme l’avocat. Selon lui, "Paul Watson s'inscrit dans le cadre de ce qu'on appelle les grands défenseurs de la liberté qui peuvent bénéficier de l'asile constitutionnel".

"Résister à l'écocriminalisation"

Le Japon réclame l’extradition du militant écologique canadien : "On est sur une autre dimension, inédite, sans précédent, qui est de résister à l'écocriminalisation, pour reprendre cette expression funeste de Darmanin", estime William Bourdon. Le ministre de l’Intérieur avait parlé d''écoterrorisme" à propos des manifestations contre les méga-bassines à Sainte-Soline. "L’Europe ne peut pas à la fois protéger les lanceurs d'alerte, les encourager, protéger les désobéissants (…) les saluer, les célébrer et, en même temps, être en quelque sorte complice d'une demande qui vise à punir Paul Watson pour l'action qu'il a menée en faveur de l'humanité", affirme maître William Bourdon.
 
Une acceptation de l’asile politique par la France éloignerait, pour Paul Watson, le risque d’une extradition au Japon : "Il y a un principe fondamental qui est que quand on bénéficie de l’asile politique, ça fait bouclier contre toute demande d'extradition, sauf évidemment pour les crimes les plus graves", explique l'avocat.

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