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Sommet sur la biodiversité : "En un demi-siècle, l’humanité a détruit ce que la planète Terre avait mis en place pendant des millions d’années"

La 7e conférence de l'Ipbes, surnommée le Giec de la biodiversité, s'ouvre lundi à Paris. Les scientifiques et représentants de 132 pays vont négocier pendant une semaine un rapport pour enrayer l'effondrement des espèces sauvages.

Article rédigé par Anne-Laure Barral - Edité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des éléphants d'Afrique au parc national du Botswana (Afrique), en 2015. L'espèce pourrait disparaître à cause du réchauffement climatique. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

On l'a vu ces dernières années, les études scientifiques nous alertent sur le déclin de notre biodiversité. Dans son rapport annuel "Planète vivante" publié en 2018, le WWF estimait que 60% de nos populations d'animaux sauvages avaient disparu depuis 1970. C'est sur ce constat que les scientifiques et les représentants de 132 pays vont se pencher, durant le Giec de la biodiversité, à partir de lundi 29 avril à l'Unesco à Paris. Objectif : trouver les solutions à mettre en oeuvre afin d'enrayer cet effondrement, car si rien n'est fait, près d'un million d'espèces pourraient disparaître dans les prochaines décennies.

Pour Pierre Cannet, porte-parole de l'ONG, nous sommes en train de scier la branche sur laquelle l'humanité est assise : "En un demi-siècle, l’humanité a détruit ce que la planète terre avait mis en place pendant des millions d’années, et cet impact, malheureusement, l’humanité va le ressentir, car pour se nourrir, pour vivre, l’humanité a besoin de cette nature."

Il faudrait "tout changer"

Comme pour les experts du climat, les représentants des pays membre de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité, l'Ipbes, doivent se mettre d'accord sur les solutions à mettre en oeuvre. Arnaud Gauffier du WWF espère bien qu'il en sortira des priorités : "Construire des autoroutes en France actuellement, ça relève de l’aberration. Construire des zones pavillonnaires qui s’étendent à perte de vue, c’est une aberration pour la nature, c’est une aberration pour le climat et c’est une aberration pour le portefeuille des ménages. Et c’est là où ça devient complexe, parce que finalement, pour sauver la nature, il faut un peu tout changer."

Faire moins de déchets, mieux les collecter et les recycler, limiter les pesticides dans l'agriculture : ces préconisations pourraient figurer dans ce rapport qui doit être négocié jusqu'au 7 mai.

Reportage d'Anne-Laure Barral
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