La population de loups gris est en hausse en France, avec une estimation autour de 920 individus en 2022

C'est l'heure du bilan annuel pour la population française de loups gris. A la sortie de l'hiver 2021-2022, leur nombre est désormais estimé autour de 921 individus, annonce le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, lundi 27 juin. Plus précisément, la fourchette de loups adultes, espèce protégée en Europe, est estimée entre 826 et 1 016 dans l'Hexagone, a précisé l'Office français de la biodiversité (OFB), organisme en charge de cette estimation.

Le loup est un animal sauvage vivant sur de grandes étendues et sa population ne peut donc être comptée précisément. Les estimations reposent donc sur différents indices (observation visuelle, empreintes, déjection...). L'OFB forme des gens de terrain pour les collecter et intégrer un réseau de correspondants. Un effort de formation a été fait, avec 385 nouvelles personnes, ce qui a permis d'augmenter le nombre d'indices récoltés, à "4 500 indices de présence (contre 2 600 en 2020 et 3 700 en 2021)", précise le préfet.

"Un taux de survie satisfaisant"

La population de loups gris a été estimée à 783 pour 2020-2021, contre 624 individus lors d'une première estimation, ensuite affinée par l'OFB grâce à l'analyse de résultats génétiques. Le nombre maximal de loups pouvant être tués en 2022 s'élèvera donc à 174 individus, contre 118 initialement prévus. Depuis le 1er janvier, 29 loups ont déjà "été décomptés de ce plafond", précise le préfet, en charge de la cohabitation de ce prédateur naturel avec le bétail.

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D'autres mesures sont prévues pour accompagner les éleveurs et limiter les attaques contre les troupeaux : financement de chiens de protection, de parcs électrifiés, de gardiennage par des bergers. Des indemnisations sont prévues en cas d'attaques. Cela a débouché "pour la première fois, (sur) une baisse de la prédation en France tant en nombre d'attaques que d'animaux prédatés", tout en restant à un niveau élevé.

Le loup gris, revenu de lui-même en France depuis l'Italie et essentiellement présent dans les massifs alpins et provençaux, connaît une dynamique démographique favorable depuis dix ans, avec "un taux de survie de l'espèce satisfaisant et d'une hausse de la reproduction", selon le communiqué. Il a été aperçu jusque dans le Finistère.