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Les discussions sur le traité de la haute mer reprennent à l'ONU : la question du financement fait toujours débat

A la suite de l'échec des négociations à l'ONU sur la protection de la biodiversité en août dernier, les discussions reprennent lundi pendant deux semaines, pour tenter d'élaborer un traité international sur la haute mer.
Article rédigé par Olivier Emond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des dauphins à Greyhope Bay, Aberdeen, en Écosse au Royaume-Uni, le 16 février 2023. (MEDIADRUMIMAGES / MARKDEANS / MAXPPP)

L'ONU relance ses négociations en vue d'un traité de protection de la haute mer, ces eaux qui ne sont sous l'autorité d'aucun État, hors de leurs zones économiques exclusives (ZEE), et qui représente 60% des océans. Les discussions, qui s'étaient arrêtées l'été dernier reprennent lundi 20 février et pour quinze jours à New York. Avec désormais l'espoir d'aboutir à un texte. 

Ce qui a changé depuis l'échec des négociations en août dernier, ce sont notamment les engagements pris en décembre par la communauté internationale lors de la COP15 à Montréal sur la biodiversité, avec cet objectif de protéger 30% des surfaces terrestres et maritimes à protéger d'ici 2030. De quoi créer une dynamique. "Ce qui est encourageant, c'est qu'un certain nombre de points qui faisaient désaccord ont été levés, se réjouit François Chartier, chargé de campagne Océan à Greenpeace. Ce qui veut dire qu'il reste de moins en moins d'éléments de négociations importants". "La question de financement est la ligne de fracture", affirme-t-il.

Comment les multinationales vont-elles participer ? 

Le financement de la protection est donc toujours en débat, tout comme le partage des richesses issues d'une exploitation des ressources maritimes futures. "Est-ce qu'on va être sur des mécanismes de protection contraignants ?, s'interroge François Chartier. C'est-à-dire, est-ce que les multinationales seront contraintes à partager ces bénéfices ? C'est en tout cas ce que défend le G77, les pays en développement. Ou est-ce qu'on sera plutôt sur une contribution volontaire, ce que défendent plutôt les pays occidentaux, l'Union européenne, les États-Unis ?" Ce sont sur ces questions, "qu'il faut vraiment avancer", estime François Chartier. 

Pour être efficace, il faudra aussi que ce traité, s'il est signé, n'entre pas en conflit avec d'autres réglementations concernant par exemple la pêche ou l’exploitation des grands fonds. Les négociations doivent s'achever début mars.

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