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COP15 biodiversité : le projet d'accord vise l'objectif de protéger 30% des terres et mers

Sur la base de ce texte, présenté par la présidence chinoise de la Convention, les pays membres doivent approuver une feuille de route cruciale pour stopper la destruction de la nature.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Environnement chinois, Huang Runqiu, lors d'une conférence de presse à la COP15 biodiversité à Montréal (Canada), le 17 décembre 2022. (REN PENGFEI / XINHUA / AFP)

L'objectif de protéger 30% de la planète a été retenu par la présidence chinoise de la COP15 dans le compromis qu'elle a soumis, dimanche 18 décembre, aux négociateurs des membres de la Convention sur la diversité biologique. Sur la base de ce texte, les pays doivent approuver d'ici lundi "l'accord de Kunming-Montreal", feuille de route cruciale pour stopper la destruction de la nature et de ses ressources indispensables à l'humanité d'ici la fin de la décennie.

Pour tenter de résoudre la question financière toujours brûlante entre le nord et le sud, la Chine propose d'atteindre "au moins 20 milliards de dollars" d'aide internationale annuelle pour la biodiversité d'ici à 2025 et "au moins 30 milliards d'ici 2030". Les pays en développement, Brésil, Inde et Indonésie en tête, réclamaient d'augmenter à 100 milliards de dollars annuels l'aide versée par les pays riches pour la sauvegarde de la nature, actuellement estimée entre 7 et 10 milliards d'euros.

Seules 17% des terres et 8% des mers sont déjà protégées

Les pays du sud poussent aussi fortement à la création d'un nouveau fonds mondial distinct dédié à la biodiversité, à l'image de celui obtenu en novembre à la COP27 en Egypte pour les aider à affronter les dégâts climatiques. Sur ce point, la Chine propose un compromis : établir dès 2023 une branche dédiée à la biodiversité au sein de l'actuel Fonds mondial pour l'environnement (FEM), dont le fonctionnement actuel est jugé déficient par les pays les moins développés.

Dans le projet d'accord, la Chine retient la proposition de placer au moins 30% des terres et des mers sous un niveau minimum de protection, tout en admettant au sein des aires protégées un usage des ressources "durable". Cet objectif, un minimum pour les scientifiques qui plaident pour protéger 50% de la planète, a été présenté comme l'équivalent pour la biodiversité de l'objectif de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. A ce jour, 17% des terres et 8% des mers sont protégées.

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