"C'est très, très lent" : les négociations pour un traité mondial contre la pollution plastique piétinent en Corée du Sud

Les délégués de plus de 170 pays sont réunis depuis lundi dans le but de se mettre d'accord sur un texte avant le 1er décembre, après deux ans de négociations.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des militants demandent "la fin du plastique" en Corée du Sud, le 24 novembre 2024. (YONHAP / AFP)

Un accord toujours hors de portée. Les négociations pour un traité mondial contre la pollution plastique avancent avec lenteur à Busan en Corée du Sud, selon plusieurs diplomates et des observateurs, mercredi 27 novembre. En cause, l'obstruction de plusieurs pays comme l'Arabie saoudite.

Les délégués de plus de 170 pays sont réunis depuis lundi 25 novembre en Corée du Sud, dans le but de se mettre d'accord sur un texte avant le 1er décembre, après deux ans de négociations. Mais mardi, les travaux au sein des quatre "groupes de contact" chargés de rédiger les termes du futur traité se sont enlisés dans des discussions "qui tournent en rond", a déclaré à l'AFP Eirik Lindebjerg, chargé de la politique en matière de plastiques à l'organisation WWF.

Plusieurs diplomates, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat au sujet de ces discussions fermées au public, ont confirmé cette lenteur. "C'est très, très lent, avec les pays habituels qui font tout pour ralentir le processus", a déclaré un délégué latino-américain.

"Une situation très difficile dans deux jours"

Les documents soumis aux groupes de contact précisent clairement que l'Arabie saoudite, l'Iran et la Russie souhaitent des modifications importantes, notamment la suppression d'une partie du traité visant à limiter la production de nouvelles matières plastiques. Dans une de ces propositions, l'Arabie saoudite a estimé que toute restriction de la production irait "au-delà" de l'objectif du traité, qui est de limiter la pollution plastique, et risque de créer des "perturbations économiques".

D'autres diplomates et hauts-fonctionnaires participant aux négociations ont fait part de leur frustration croissante. "Il y a une différence entre protéger ses intérêts et entraver délibérément les progrès des négociations", s'est plaint un délégué d'un petit Etat insulaire.

La teneur des discussions jusqu'à présent laissent présager une fin des pourparlers pour le moins compliquée, a prévenu un diplomate européen. "Je pense que nous arriverons à une situation très difficile dans deux jours au plus tard", a-t-il prédit.

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